Depuis son adolescence, la jeune fille enjouée et sociable a bien changé. Si curieuse, attendrissante, Marie n’est plus que l’ombre d’elle-même. Têtue et orgueilleuse, elle ne supporte pas se sentir inférieure et pourtant c’est devenu son quotidien… alors plutôt que de vivre cette humiliation, elle préfère vivre reclus, ne sortant qu’en cas de nécessité.
« Tu as vu le dernier épisode ?! »
Bercée par ses œuvres de fictions, mangas, animes, jeux vidéo, la jeune femme se réfugie dans ces univers fictifs pour passer le temps. Le temps est si long lorsqu’on reste enfermé, cloitré avec pour seule compagnie ses trois écrans, alors elle s’occupe. Elle joue, lit des articles, discute en ligne avec beaucoup de monde -bien qu’en ligne elle reste assez… distante-. Son passe-temps préféré reste : rôle play. Lire, écrire et inventer en ligne est une façon pour elle d’échapper à la dure réalité : elle est seule. Terrible seule.
« J’ai de la difficulté… à m’exprimer, alors… n’insiste pas. »
Malade depuis ses 13 ans, elle a apprit à composer avec… Bien qu’elle refuse encore catégoriquement d’avouer à qui que ce soit son handicap. Incapable d’entendre les autres, elle se base sur la lecture sur les lèvres pour comprendre. Sa surdité ne l’empêche pas de parler, mais comme elle ne s’entend pas, elle a beaucoup de difficulté à adapter son ton. Parfois trop haut, parfois trop bas, parfois des syllabes sautent… C’est assez compliqué de la comprendre, alors elle préfère éviter de parler, préférant de loin communiquer part écrit.
On la pense souvent hautaine car elle a tendance à ignorer les autres… Si on ne l’interpelle pas, ou qu’elle ne vous regarde pas, elle ne pourra pas savoir qu’on lui parle mais difficile de s’adapter sans savoir qu’elle est sourde. Traînant une image de jeune femme dédaigneuse et mystérieuse, elle est en réalité sensible et assez agaçante.
Je rappelle qu’elle est têtue ~
« Mon travail est la seule chose que je maîtrise. »
Son syndrome commence à gagner du terrain, alors son travail est de loin la seule chose qui lui permet de se sentir utile et efficace. Douée en programmation et en développement de solutions afin de protéger les données d’utilisateurs, Marie-Anne est heureuse de pouvoir donner son temps à cette organisation : Spetsnaz.
Il faut dire que depuis son recrutement, elle s’épanouit dans ce milieu. De toute manière, on la laisse faire ce qu’elle veut tant qu’elle remplit ses missions avec sérieux.
Marie-Anne admire Glaz… mais elle ne lui dira sans doute jamais ~
1m72 pour 48kg, Marie-Anne est assez grande et un corps plutôt élancé. Absolument pas sportive, doit tout de même suivre les entraînements Spetsnaz et comme elle n’est pas particulièrement gourmande, ça aide à garder la ligne… malgré son rythme de vie. Pâle, son teint n’a pas beaucoup l’occasion de voir le soleil, elle ne présente ni cicatrice, ni tatouage, elle possède une belle peau immaculé. On l’a compare souvent à la douceur d’un bébé… afin pour ceux qui ont pu la toucher… donc seulement sa mère.
Ses longs cheveux blonds sont teins en bleu, une couleur qu’elle a toujours apprécié, et elle possède un ravissant regard triste brun. Si vous lui demandez pourquoi teindre ses cheveux, la réponse risque de vous surprendre ~
La mode ne l’a jamais intéressé, alors son style vestimentaire est très… classique. Des hauts à cols roulés, des cols claudine, des longues jupes noires ou bleues, bref, jamais rien de bien extravagant. Devant les écrans, elle porte une épaisse paire de lunettes, qui sont censées ralentir ses problèmes de vue…
S - Usher
Le Syndrome d’Usher cause une perte de l’audition profonde et une dégénération de la rétine. Il peut également provoquer des pertes d’équilibres. Tout dépend du stade de développement du syndrome, pour le cas de Marie-Anne, elle a commencé à le développer durant son adolescence, perdant peu à peu l’audition.
Actuellement, elle commence à avoir des problèmes de vues, elle est suivit à ce sujet.
Marie-Anne n’a jamais manqué de rien. Une mère et un père aimant, tout deux exerçant des métiers qui les passionnent, un ingénieur, l’autre pâtissière, la petite a toujours connu ce foyer sécuritaire. Pour une enfant, avoir ses deux parents et surtout une ambiance familiale aussi stable était une base solide pour sa vie future.
Confiante, curieuse, un brin têtue, l’écolière avait tendance à fédérer les autres élèves autour de ses jeux et de ses aventures. Forte, charismatique, elle a toujours appréciée être un exemple à suivre. Élève exemplaire, la petite faisait la fierté de sa famille, qui ne pouvait que lui reprocher son tempérament un peu trop… envahissant.
La petite famille était loin de se douter de ce qui allait suivre.
Son parcours scolaire continua, jusqu’à ses 13 ans où Marie-Anne commença à se plaindre de migraines et de pertes d’équilibre. Rapidement, on lui soupçonna une tumeur ou un cancer, mais après les examens le diagnostique se porta sur le syndrome d’Usher. Ce jour-là, Marie apprit qu’une de ses tantes maternelle en était atteinte… Tante qu’elle n’avait jamais rencontré jusque-là étant d’un côté de la famille assez… conflictuel.
Apprenant les risques concernant son audition, la jeune fille se mua dans un long silence. Un silence qui provoqua une grande détresse chez ses parents qui n’arrangèrent pas la situation en surprotégeant leur enfant. Ils ont tout tenter pour sauver l’ouïe de leur enfant, malheureusement, année après année, elle continuait de s’enfoncer dans un silence glacial. Jusqu’à ce qu’un matin, elle se réveilla sans la capacité d’entendre.
Marie-Anne souffrait de sa situation, mais ce qui approfondissait sa douleur, c’était de voir ses parents dans le dénie et espérer un miracle en multipliant les rendez-vous médicaux. Pourtant, ils lui répétaient jours après jour que son syndrome ne changeait rien, qu’elle restait leur petite fille et malgré tout ils n’arrêtaient pas de lui faire sentir qu’elle n’était plus… normale.
Honteuse, elle se coupa peu à peu du réseau scolaire classique, agrandissant son sentiment de solitude. Heureusement, elle se trouva une nouvelle passion, lire, écrire, les mangas, jouer à des jeux vidéo -souvent bien débiles- et surtout l’informatique. Sur internet, elle n’avait pas à parler de son handicap…
Terminant son cursus scolaire, entama des études à distance en développement web… qu’elle abandonna rapidement. La jeune femme finit par participer à un concours organisé par une banque Allemande pour créer le système le plus ergonomique et qui garantit une haute sécurité de données. Concours très pointu, mais avait-elle mieux à faire ? Terminant 6ème de ce concours, la jeune femme impressionnant par son cursus… inexistant… Elle finit par être recrutée ainsi que plusieurs finalistes afin d’aider l’établissement à renforcer leurs systèmes de sécurité.
En télétravail, elle s’épanouissait dans cette boîte, mettant à profit son savoir-faire et surtout se forgeant une forte expérience. Il faut dire qu’elle travaillait avec des profils impressionnants ! Marie-Anne passait ses journées à coder, déchiffrer, améliorer, cela lui permettait de penser à autre chose que ses problèmes de santé tout en travaillant avec une équipe dévouée et sympathique, elle prenait doucement plaisir à discuter avec d’autres personnes.
Sa vie professionnelle épanouie fut de courte de durée, car après 2 ans de loyaux services, la banque la remercia elle et son équipe après une intrusion, organisée par des Geysters, dans leur banque de données utilisateurs. Un procès fut engagé contre la banque qui y perdit une somme astronomique d’argent en avocats et en dédommagements…
Retour au point de départ.
L’allemande passait ses journées à regarder des anime, jouer en ligne et écrire, jusqu’à ce qu’elle reçoive un mail étrange. Venant de L’œil de Moscou… Une représentante des Spetsnaz intéressée par son profil. Leurs unités manquaient de profils comme le sien et elle lui proposait un emploi. D’abord hésitante, elle finit par accepter, se pliant aux différents examens et entraînements. Peu sociable, renfermée, elle tenta d’éviter ses futurs collègues, espérant pouvoir s’enfermer à nouveau dès qu’elle le pourrait.
Heureusement pour elle, la phase d’essai se termina et elle pu enfin accéder aux quartiers privés, ainsi qu’au matériel dont elle avait besoin. Prenant une chambre, qu’elle aménagea selon ses goûts, la jeune femme se créa un véritable lieu de vie et de travail dans un petit studio aménagé.
Depuis, elle travaille dès qu’elle en a l’occasion, n’effectuant que des missions à distance en qualité d’hackeuse spécialisée en système de sécurité. Marie-Anne ne communique réellement qu’avec L’œil de Moscou, qu’elle respecte et admire profondément, pour le reste… elle discute via sms/mail et ne sort presque jamais de sa chambre.
Vivant sa première et seule peine d’amour, Marie-Anne oscille actuellement entre profond désespoir et grande colère. Renfermée, déjà que d’habitude elle n’est pas facile d’accès, la jeune femme essaie de reprendre goût aux choses simples de l’existence. Comme finir un donjon sur son mmorpg.
La fixette que Scarlett fait sur le feu inquiète cependant la bleutée... un jour elle allait provoquer un terrible accident.
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