Jaye Strougatski
Carte d'identité
Genre: Homme
Âge: 28 Ans
Origine: Russe
Orientation sexuelle: Pansexuel
Nom de code: Bookworm / Bodycount
Spécialité / Métier: Traducteur de notice matériel
Compétences: Chimie nv.1
Accréditations: Umbrella
Jaye Strougatski
ID Card
- Âge : 28 ans
- Sexe : ♂
- Origine : Russe
- Orientation sexuelle : Indéterminée
- Métier : Illustrateur/Correcteur
Bookworm
EN LIGNE
- Groupe : GEYSTER
- Alignement : Le Bienfaiteur
- Objectifs : Financer ses projets de chimie et son projet de vie
Caractère
''Mets-y du cœur.''
On vit une époque où l'on oublie ce que c'est d'être fort. Et dans le mental de cet homme, on reconnaît cette force dans le mental. Un homme prêt à tout pour réussir à accomplir ses noirs desseins. Jaye est très froid. Une âme gelée, ancrée dans des motivations sombres et une volonté de fer. Son mental est réputé pour être tout simplement en acier, incassable, faisant de lui une forteresse de glace impénétrable dans son quotidien. Loin d'être asocial, il a pourtant une capacité étrange à garder de façon permanente ce masque d'indifférence. Pour lui, cette distance entre lui et les gens et au delà d'une façon d'être : c'est une façon de se défendre. De s'éviter ce qu'il a connu, autrefois. Dans cette carapace d'émotions, le coupant de toute empathie pour l'humain de manière générale, est devenue son arme la plus redoutable dans la folle quête qui anime son esprit : brûler tous les drapeaux.
Idéaliste, avec un amour pour le peuple tout simplement démesuré, cette contradiction choquante jure avec son statut de criminel recherché de part le monde. C'est pourtant une réalité, aussi déroutante soit-elle : Jaye est convaincu que ce qu'il fait est bon pour le peuple, pour les Hommes, de manière générale. Persuadé que les drapeaux et les frontières appauvrissent le monde, il rêve de faire s'écrouler ces dogmes sociaux ridicules et dépassés. À la botte des corporation titanesque qui prennent le contrôle de notre société, le grisâtre peut être qualifier sans mal de danger public. Un fanatique qui rêve de façonner un monde meilleur, en oubliant qu'il faut aussi pour cela les efforts d'autrui.
Manipulateur, menteur, sournois, violent, vicieux. Jaye n'a rien du type agréable, une fois sur le terrain. Dans ses missions, personnelles ou professionnelles, tous les moyens sont bons pour gagner. Rien n'est bon, rien n'est mauvais. Aucun moyen n'est lâche, tout est une question d'efficacité. Vu de loin, ou de l'extérieur, Jaye pourrait presque dégoûter certaines personnes, de part ses techniques douteuses ou même ses assauts d'une férocité pernicieuse. Lui ? Aucune forme de regret, de honte, ou de gêne. La seule chose qui compte, c'est le résultat. Le reste... C'est un détail.
Brisé. C'est un choc terrible qui a fait de cet homme celui qu'il était maintenant, vous direz vous. Rien n'est plus faux. On a tendance à imaginer un passé dramatique à certains méchants, les humanisant ainsi au passage. Cet attrait pour le chaos, pour la destruction, c'était en lui depuis toujours. Sa cause semble presque être une excuse pour laisser parler ses talents, dans une croisade sanglante au service d'un idéal qu'il aurait peut-être pu atteindre autrement. Une pensée qui ne l'effleure aucunement.
Solitaire, ses passes-temps se résument à lire, cuisiner, et profiter du silence. Par moment, il écoute un livre audio, ou apprends les bases d'une langue. D'autres, il apprécie l'odeur du savon quand il prépare une bombe. Humain, malgré les horreurs dont il est capable, il apprécie la complexité des choses simples pour lesquelles il s'appliquera avec grand plaisir, pour peu qu'il puisse en profiter ensuite. Des motivations simples, pour une personne simple, et dont la complexité des horreurs possibles est pourtant sans limite. Mépris. Haine. Concentration.
Il est seul. Depuis longtemps maintenant. Approcher Jaye et lui arracher plus que des discussions mondaine est difficile. Pour autant, il s'avère fascinant de connaissance et de curiosité, sitôt que vous parlerez de choses plus intéressantes comme le cinéma. Ou la cuisine. La confiance, elle, n'existera certainement jamais. Vous ne vous contenterez que de son indifférence, sitôt que vous tenterez de nouer quelque chose de plus profond. De plus sincère. Car pour lui, vous ne serez jamais plus qu'un nouveau nom qui tentera de le tuer.
Comprenez que c'est une normalité, cette froideur, pour une personne devant gérer trois visages. Celui d'un banal illustrateur et correcteur, celui d'un geyster létal et efficace, et celui de l'un des ennemis publics les plus recherchés de ce monde. On pourrait croire qu'il en oublie qui il est, parfois, mais il sait parfaitement qu'il est ces trois visages. L'addition de ces masques. Le produit de la cruauté, le professionnalisme et l'impartialité la plus mortelle qui soit, combinés en cette entité cauchemardesque qu'est le triste et morne Jaye.
On vit une époque où l'on oublie ce que c'est d'être fort. Et dans le mental de cet homme, on reconnaît cette force dans le mental. Un homme prêt à tout pour réussir à accomplir ses noirs desseins. Jaye est très froid. Une âme gelée, ancrée dans des motivations sombres et une volonté de fer. Son mental est réputé pour être tout simplement en acier, incassable, faisant de lui une forteresse de glace impénétrable dans son quotidien. Loin d'être asocial, il a pourtant une capacité étrange à garder de façon permanente ce masque d'indifférence. Pour lui, cette distance entre lui et les gens et au delà d'une façon d'être : c'est une façon de se défendre. De s'éviter ce qu'il a connu, autrefois. Dans cette carapace d'émotions, le coupant de toute empathie pour l'humain de manière générale, est devenue son arme la plus redoutable dans la folle quête qui anime son esprit : brûler tous les drapeaux.
Idéaliste, avec un amour pour le peuple tout simplement démesuré, cette contradiction choquante jure avec son statut de criminel recherché de part le monde. C'est pourtant une réalité, aussi déroutante soit-elle : Jaye est convaincu que ce qu'il fait est bon pour le peuple, pour les Hommes, de manière générale. Persuadé que les drapeaux et les frontières appauvrissent le monde, il rêve de faire s'écrouler ces dogmes sociaux ridicules et dépassés. À la botte des corporation titanesque qui prennent le contrôle de notre société, le grisâtre peut être qualifier sans mal de danger public. Un fanatique qui rêve de façonner un monde meilleur, en oubliant qu'il faut aussi pour cela les efforts d'autrui.
Manipulateur, menteur, sournois, violent, vicieux. Jaye n'a rien du type agréable, une fois sur le terrain. Dans ses missions, personnelles ou professionnelles, tous les moyens sont bons pour gagner. Rien n'est bon, rien n'est mauvais. Aucun moyen n'est lâche, tout est une question d'efficacité. Vu de loin, ou de l'extérieur, Jaye pourrait presque dégoûter certaines personnes, de part ses techniques douteuses ou même ses assauts d'une férocité pernicieuse. Lui ? Aucune forme de regret, de honte, ou de gêne. La seule chose qui compte, c'est le résultat. Le reste... C'est un détail.
Brisé. C'est un choc terrible qui a fait de cet homme celui qu'il était maintenant, vous direz vous. Rien n'est plus faux. On a tendance à imaginer un passé dramatique à certains méchants, les humanisant ainsi au passage. Cet attrait pour le chaos, pour la destruction, c'était en lui depuis toujours. Sa cause semble presque être une excuse pour laisser parler ses talents, dans une croisade sanglante au service d'un idéal qu'il aurait peut-être pu atteindre autrement. Une pensée qui ne l'effleure aucunement.
Solitaire, ses passes-temps se résument à lire, cuisiner, et profiter du silence. Par moment, il écoute un livre audio, ou apprends les bases d'une langue. D'autres, il apprécie l'odeur du savon quand il prépare une bombe. Humain, malgré les horreurs dont il est capable, il apprécie la complexité des choses simples pour lesquelles il s'appliquera avec grand plaisir, pour peu qu'il puisse en profiter ensuite. Des motivations simples, pour une personne simple, et dont la complexité des horreurs possibles est pourtant sans limite. Mépris. Haine. Concentration.
Il est seul. Depuis longtemps maintenant. Approcher Jaye et lui arracher plus que des discussions mondaine est difficile. Pour autant, il s'avère fascinant de connaissance et de curiosité, sitôt que vous parlerez de choses plus intéressantes comme le cinéma. Ou la cuisine. La confiance, elle, n'existera certainement jamais. Vous ne vous contenterez que de son indifférence, sitôt que vous tenterez de nouer quelque chose de plus profond. De plus sincère. Car pour lui, vous ne serez jamais plus qu'un nouveau nom qui tentera de le tuer.
Comprenez que c'est une normalité, cette froideur, pour une personne devant gérer trois visages. Celui d'un banal illustrateur et correcteur, celui d'un geyster létal et efficace, et celui de l'un des ennemis publics les plus recherchés de ce monde. On pourrait croire qu'il en oublie qui il est, parfois, mais il sait parfaitement qu'il est ces trois visages. L'addition de ces masques. Le produit de la cruauté, le professionnalisme et l'impartialité la plus mortelle qui soit, combinés en cette entité cauchemardesque qu'est le triste et morne Jaye.
Physique
''Pourri jusqu'à l'os.''
Du haut de son mètre soixante-douze, Jaye est loin de marquer les foules. Pourtant, on le repère vite quand on pose ses yeux sur lui. Sa tête se fait voir aisément, sortant du lot à cause de ses cheveux argentés. Gris, clair à la lueur blanche de la lune, généralement ébouriffés ou mal coiffés, on voit que cette masse informe n'est pas soignée, et ne pousse que très peu. Une des choses mal développée de ce corps malade, dont la peau grisâtre laisse penser une absence d'exposition à la lueur du soleil. Une peau morne, terne, ponctuée de part en part de cicatrices et de changements de couleurs affreux. Atteint d'une maladie rare, similaire au vitiligo, sa peau est parsemée d'endroits où elle est si blanche qu'on pourrait voir au travers avec une simple lampe.
Son visage porte ces stigmates, ces changements laids accompagnant une peau noire sous ses yeux. Des cernes, qu'il a l'air d'avoir depuis tellement longtemps. Très étrangement, ce noir se mélange à merveille avec ses yeux, d'une couleur morne, cendrée, aux reflets de topaze très difficile à voir. Et sa carrure, son pauvre. Son pauvre corps. Tous ces changements, toutes ces cicatrices, toutes ces marques... Sur ce corps si maigre. On pourrait aisément le comparer à un boxeur poids plume, si maigre que sa peau épouse ses muscles à merveilles. Il est bâtit, on sent la violence et les méfaits qui ont sculpté son corps, mais cette absence de graisse est presque angoissante. Un fantôme, tout simplement, qui n'a eut pour seule cadeau de la nature que cette masse musculaire fine, certes, mais terriblement pratique pour ses horreurs.
Un mélange de classe et de banal l'habille, généralement. Un jean, en mauvais état, des chaussures de ville noires, un pull à col roulé noir et une jolie veste à capuche en fourrure. Une sacoche en bandoulière lui sert souvent de transport pour ses outils, selon ses besoins. Une description bien simple et exhaustive, mais que dire de plus ? Si ce n'était pas pour son corps sortant de la norme, Jaye passerait inaperçu. Invisible, aux yeux du monde qui l'entoure. Un spectre qui serait plus furtif encore si il n'avait pas les regards sporadiques de passants incapables de se défaire de ses cheveux, de ses yeux, de son air de mort-vivants ou des 78 pansements qu'il a sur les mains, en permanence.
BodyCount porte souvrent une tenue en lycra. Proche de ce qu'un espion pourrait avoir sur lui, son masque est une sorte de casque avec un écran incorporé à la visière. Un élément technique, élaboré, avec un étrange nombre dessus qui laisse penser qu'il s'agit là de son nombre de victimes. Une façon pour lui de rappeler au monde entier ce que la folie des drapeaux a fait comme victime, lui qui n'est que le vecteur d'un idéal politique. Ne laissant jamais voir la moindre chose de son corps, cette tenue monstre là une silhouette presque imposante, surtout à cause de l'épaisseur de certains vêtements, comme la veste en cuir, ou les semelles un peu compensées de ses bottes.
Bookworm porte généralement un masque dont les emplacements oculaires peuvent émettre de la lumière. Dans une tenue tactique proche du corps, il cache l'intégralité de son corps, jusqu'au bout des doigts, pour éviter de faire reconnaître quoi que ce soit à qui que ce soit. Aussi fanatique soit Jaye, il ne préfère pas imaginer ce qui se passerait si un jour, ses deux masques étaient reliés. Les actions de Crime.net pour prendre partie et se désolidariser de son mouvement terroriste serait pour lui... terrible.
Du haut de son mètre soixante-douze, Jaye est loin de marquer les foules. Pourtant, on le repère vite quand on pose ses yeux sur lui. Sa tête se fait voir aisément, sortant du lot à cause de ses cheveux argentés. Gris, clair à la lueur blanche de la lune, généralement ébouriffés ou mal coiffés, on voit que cette masse informe n'est pas soignée, et ne pousse que très peu. Une des choses mal développée de ce corps malade, dont la peau grisâtre laisse penser une absence d'exposition à la lueur du soleil. Une peau morne, terne, ponctuée de part en part de cicatrices et de changements de couleurs affreux. Atteint d'une maladie rare, similaire au vitiligo, sa peau est parsemée d'endroits où elle est si blanche qu'on pourrait voir au travers avec une simple lampe.
Son visage porte ces stigmates, ces changements laids accompagnant une peau noire sous ses yeux. Des cernes, qu'il a l'air d'avoir depuis tellement longtemps. Très étrangement, ce noir se mélange à merveille avec ses yeux, d'une couleur morne, cendrée, aux reflets de topaze très difficile à voir. Et sa carrure, son pauvre. Son pauvre corps. Tous ces changements, toutes ces cicatrices, toutes ces marques... Sur ce corps si maigre. On pourrait aisément le comparer à un boxeur poids plume, si maigre que sa peau épouse ses muscles à merveilles. Il est bâtit, on sent la violence et les méfaits qui ont sculpté son corps, mais cette absence de graisse est presque angoissante. Un fantôme, tout simplement, qui n'a eut pour seule cadeau de la nature que cette masse musculaire fine, certes, mais terriblement pratique pour ses horreurs.
Un mélange de classe et de banal l'habille, généralement. Un jean, en mauvais état, des chaussures de ville noires, un pull à col roulé noir et une jolie veste à capuche en fourrure. Une sacoche en bandoulière lui sert souvent de transport pour ses outils, selon ses besoins. Une description bien simple et exhaustive, mais que dire de plus ? Si ce n'était pas pour son corps sortant de la norme, Jaye passerait inaperçu. Invisible, aux yeux du monde qui l'entoure. Un spectre qui serait plus furtif encore si il n'avait pas les regards sporadiques de passants incapables de se défaire de ses cheveux, de ses yeux, de son air de mort-vivants ou des 78 pansements qu'il a sur les mains, en permanence.
BodyCount porte souvrent une tenue en lycra. Proche de ce qu'un espion pourrait avoir sur lui, son masque est une sorte de casque avec un écran incorporé à la visière. Un élément technique, élaboré, avec un étrange nombre dessus qui laisse penser qu'il s'agit là de son nombre de victimes. Une façon pour lui de rappeler au monde entier ce que la folie des drapeaux a fait comme victime, lui qui n'est que le vecteur d'un idéal politique. Ne laissant jamais voir la moindre chose de son corps, cette tenue monstre là une silhouette presque imposante, surtout à cause de l'épaisseur de certains vêtements, comme la veste en cuir, ou les semelles un peu compensées de ses bottes.
Bookworm porte généralement un masque dont les emplacements oculaires peuvent émettre de la lumière. Dans une tenue tactique proche du corps, il cache l'intégralité de son corps, jusqu'au bout des doigts, pour éviter de faire reconnaître quoi que ce soit à qui que ce soit. Aussi fanatique soit Jaye, il ne préfère pas imaginer ce qui se passerait si un jour, ses deux masques étaient reliés. Les actions de Crime.net pour prendre partie et se désolidariser de son mouvement terroriste serait pour lui... terrible.
Histoire
''Les bonnes voies d'Oxford''
Tiens toi droit et apprends, mon fils. Des paroles sages et inquiètes d'une mère bien trop angoissée de la position de sa famille dans l'institution qu'était Oxford. Jaye, né comme un enfant tout ce qu'il y a de plus normal, était le nouveau petit brun des classes élémentaires. Quand on est russe, s'intégrer où que ce soit est un enfer. Et ne voulant pas que son enfant ne véhicule quoi que ce soit de négatif, elle veillait à ce que son éducation ne l'oriente vers rien de violent, de déplaisant, de déplacé. Russe formé comme un européen, il sentait toujours ce décalage étrange avec le reste du monde, comme si la moindre erreur lui vaudrait la pire des choses... Et au final, cela porta rapidement ses fruits.
Au fil des années, le garçon montra une surprenante capacité d'apprentissage. Son père travaillant en chimie lui demandant souvent de l'aide, il était à ses côtés pour apprendre et l'assister, faisant de lui un maillon épatant dans une chaîne de R&D en devenir ! C'est alors que survinrent les premiers... soucis.
Avec la puberté, le jeune homme se mit à drastiquement changer. Sa croissance comme stoppée, ou plutôt aboutie trop tôt, vint se gangrené de cette maladie que les gens ne comprenaient pas : une variantes du vitiligo. D'après les médecins, en tout cas. Face à un adolescent dont la peau devient terne ou livide par endroit, en une fresque lugubre, comment ne pas être inquiet !? Sans parler du brun de ses cheveux, devenu gris comme la cendre... Les rumeurs se mirent à circuler très rapidement.
Sur quoi travaillait le père du garçon ? Pourquoi Oxford n'avait que des rapports à demi complets ? Était-ce une maladie génétique ? Un cas rare ? Ou était-il les conséquences des expérimentations de son père ? Ce que la mère de Jaye voulu éviter à tout prix était en train d'arriver : ils étaient sous les feux des spéculations en tout genre. Entre la terreur et la honte, la mère ne su trop où se placer. Le père, apparemment humain malgré son absentéisme dans son rôle de parent, était tout de même mort d'inquiétude que son fils soit exclu pour cette tare physique. Grand bien lui fit : cela faisait bien longtemps que Jaye était à part, mit de côté à cause de ses origines. Venu d'un pays qui a tiré le monde vers le bas, il était ostracisé, exclu... Et pour le jeune homme, ce fut la chose la plus injuste qui soit.
''Collatéraux.''
Filant chaque été en Russie pour voir la famille et apprendre la langue, Jaye sentait un profond malaise à être là bas pendant ces deux mois de vacances. Systématiquement. Rejeté par ceux qu'il côtoyait tout du reste de l'année à cause de ses origines, se retrouver à la racine même de son problème ne l'aidait pas réellement. Surtout que sa famille était sinistrement patriotiques. Entre les drapeaux dans presque chaque pièce de la maison et les portraits des dirigeants passés, il y avait de quoi se sentir mal. Le pire, c'était les heures que passaient son père et son oncle, autour d'une bouteille une fois le jour passé, pour parler de leur pays, de la gloire de ce dernier perdue après l'exclusion du monde. L'alcool rendait les propos dangereux, et l'intelligence du père rendait le tout plus que plausible. Le nombre de fois où il avait entendu des choses qu'aucun enfant ne devrait entendre... Parfois, il espérait que ses parents l'abandonnent. Qu'ils arrêtent de vouloir le modeler, l'utiliser comme simple outil pour se faire une place à Oxford.
Et ses vœux furent exaucés.
Aux alentours de Voronej, afin de voir des cousins, Jaye pu voir un étrange véhicule freiner dans un drift surprenant. Deux femmes, masquées, sur une de ces moto vintage avec un side-car, et une mitrailleuse légère. Une Bren 303, dont le feu nourri vint abattre trois piétons, deux hommes en civil qui faisaient une pause café alors qu'ils transportaient dans une voiture banalisée des billets en petite coupures, banalisées, et quatre personnes dans la boulangerie. Dans ces neuf victimes, on comptait les parents du jeune garçon.
Jaye observa leurs corps sans vie au sol, noyés dans leur sang et dans un déluge d'acier qui les avaient transformé en passoire. Et après ça ?... Libre. Libre de cette famille russe de tarée, qui disait que ce gamin portait la poisse. Sauvé de ses camarades de classe de Oxford, qui laissa le jeune chimiste dans son pays d'origine. Et ce qui finit son éducation jusqu'à sa majorité... Ce fut l'orphelinat. Un orphelinat dans lequel il allait entamer une épopée formidable, qui vint prendre toute sa concentration et son amour.
''La glorieuse nation des Sans-drapeaux''
Très vite, parmi les jeunes de l'orphelinat, Jaye fit connaissance avec Accel et Vixxen. Les surnoms sympathiques de deux amis à lui, avec lesquels, le soir venu, ils se glissaient dans une de leurs trois chambres et entamaient des discussions passionnés sur un monde où régnerait une égalité parfaite, où chacun pourrait rire avec l'autre sans avoir à se soucier des décisions catastrophiques d'un pays. Avec du recul, ils constataient que les corpos, malgré leurs méfaits parfois totalement transparents et visibles de tous, s'en sortaient bien. Et surtout, leurs employés n'étaient pas discriminés !... Alors peut-être que le problème des pays était leur structure ? L'héritage de leur drapeau ? Les yeux débordants d'étoiles, Jaye voyait ce monde au loin. Il imaginait cette nation unique avalant tout le globe. La glorieuse nation de ceux qui n'en voulaient plus.
De plus en plus, les propos des adolescents révolutionnaires ressemblaient aux discussion qu'avaient son père avec son oncle. De plus en plus, leurs idées devenaient inquiétantes, alors qu'ils exposaient chacun la souffrance subie à cause de ce concept archaïque qu'était les nations. L'histoire de Jaye, vous la connaissez. Mais Vixxen, elle, avait été abandonnée, ou perdue, alors que sa famille était ballottée de refuges en refuges après la destruction des USA. Devenu une enfant issue du rien, elle était dorénavant ici, dévorée par une rage de n'avoir été qu'un chiffre dans les plans de l'état. Accel, lui, avait un idéal plus doux. Un monde uniforme et loin de tout ce qui existait maintenant ! Il supposait son abandon de ses parents à cause de soucis politiques, et ne gardait pour souvenir d'eux qu'un opinel, gravé par son père certainement. Des visions mixtes, unies pourtant, qui aboutirent à quelque chose qui semblait inévitable.
Un mystérieux incendie ravagea une partie de l'orphelinat. Un incendie dit accidentel, mais auquel Accel semblait avoir été très étrangement préparé, vu son efficacité pour partir avec ses deux meilleurs amis. Ne faisant aucune remarque sur ce constat, Jaye se contenta de fuir, disparu de tout registre, de tout lieu... pour enfin reprendre son nom.
Les années passent, la majorité arrive, et alors que la vingtaine approche, le crime est déjà largement dans leur sang. Magouilles foireuses pour survivre aboutirent progressivement à contact et réseaux. En un jour de fête, de gains et de joie, ils s'unirent par les liens sacrés du sang. Au delà de ces mains, coupées en leur paume et serrée dans une poignée solidaire, ils adoptèrent un nom unique. Chacun des jeunes du groupe se décida pour prendre le nom de famille de Jaye, jouant des faux dossiers, des adoptions et histoires d'adultères pour faire passer cela de la plus pure et aisée des manières. Leur nouvelle vie commençait maintenant !... Et un appel curieux s'ajouta alors.
''Ma conviction.''
Qui fut ce type au téléphone ? Et cette somme... Un dédommagement. Un dédommagement pour la mort de ses parents, avec des intérêts pour toutes excuses de ce retard malencontreux. Jaye se souvient encore de ce jour. Il se souvenait encore des corps criblés de balle, des masques sur les deux femmes, des tirs assourdissants... Des Geysters. Aujourd'hui, il comprenait que sa famille n'avait été que des dommages collatéraux, maintenant payés par l'organisation tentaculaire qui ne voulait en aucun cas une image de barbares. Et cet argent, ce fut son salut.
Armes, composants, matériaux. Enfin, il allait pouvoir faire plus que simplement tager des murs et saboter des véhicules de l'état. Plus que ruiner les services des ambassades, ou ralentir les transports des éminents de ce monde. Assez de farces. Enfin des actes. Dans un débat endiablé avec son frère de situation, face à une Vixxen pensive, Jaye vendit son idée : un attentat. Le premier d'une longue série. Détruire des bâtiments où étaient stockés des fournitures pour l'état, des équipements pour les bureaux de votes, et autres splendides symboliques. Pour Vixxen, c'était un bon début, de s'attaquer à un quelque chose de si symbolique. Pour Accel, c'était trop de risque. Trop de pertes éventuelles si ils se rataient. Aujourd'hui, malheureusement, l'argent et le confort de sa famille -ainsi que sa relation très étrange avec Vixxen- avaient ramolli ses idéaux. Et sans la lourde insistance de ces deux êtres, peut-être aurait-il abandonné tout cela il y avait bien longtemps...
Il est 2h du matin. Et dans le calme de la nuit, trois ombres se faufilent dans ce qui ressemble à une zone industrielle avec plusieurs entrepôts de stockage. La sécurité est là, armée, alors que les ombres se séparent pour couvrir plus de terrain. Chacune un entrepôt, et l'affaire serait vitre réglée. Les petites charges se plantent, et Jaye, masqué, jubile à l'idée de voir l'explosion. Il est impatient quand, soudain, il entend du bruit. Ce n'est pas lui qui l'a fait. Ce ne sont pas les gardes non plus. Quelque chose semble avoir cogné les barres métalliques des raques où sont ranger les machines de votes, mais impossible de savoir de quoi il s'agit. Il veut savoir, pour agir au plus vite, mais pas le temps de se lever ou de courir : un pas, et quelque chose lui heurte la nuque, le plongeant dans un état sonné, second... Dans une situation épineuse.
''Nous aurions pu faire mieux.''
Je ne l'ai pas vu, mais il doit aller bien, mentirait Accel. Une sage décision que ce serait. Il pourrait montrer que tout cela était une erreur, et reprendre sa vie aux côtés de celle qu'il aimait : Vixxen. Elle serait triste un temps, c'était sûr, mais ce serait mieux. Mieux que d'avoir à gérer Jaye et ses élans de folie barbare. Ils devaient se rejoindre de l'autre côté d'un lac pollué par ces mêmes usines, gérées par la Russie, une fois que les explosions auraient retentit. De l'autre côté du lac, ils prendraient leur voiture et partiraient. La zone industrielle était proche de la ville, les explosions attireraient du monde, alors autant partir à l'opposé et discrètement !
Pas une seule seconde Accel ne regrette ce qu'il a fait. Jaye était dangereux et devait être neutralisé. Cet attentat serait le seul... il entend des échos de coups de feu au loin, mais rien n'y fait. Il s'en moque. Il doit partir. Il doit protéger Vixxen, les protéger... eux. De lui. Rejoignant son point de chute, légèrement en hauteur, il attend de s'assurer que tout se soit bien passer. Deux des trois bâtiments devraient exploser, vu que le dernier était maintenant en alerte à cause de Jaye. Croisant les doigts pour qu'il soit abattu et pas arrêté, Accel constate alors les explosions. Une. Deux... Trois. Trois. Merde. Putain de merde, ils ont pas eut le temps de retirer les explosifs ? Il faut vite partir. Aller vers le lac. Le taré était sûrement mort, non !? Si il ne l'était pas, il s'arrangerait une autre fois pour qu'il le soit. On devait partir, j'ai pris ce choix pour protéger Vixxen mon frère, comprends moi. Oui, superbe excuse. Accel préparait ses mensonges, rejoignant le lac où Vixxen était supposée les rejoindre depuis son point d'observation à elle quand soudain... une quatrième explosion. Le regard d'Accel se vide. Sa tête se tourne machinalement vers la source et il réalise alors toute l'étendue de l'erreur qu'il a commise en pensant que son ami s'était contenté du plan de base.
Au loin, il voit une ambassade s'écrouler. Quand. Comment. Une ambassade. Une putain d'ambassade, dans une ville commerciale. Comment avait-il pu ? Quand !? Les mains d'Accel monte à son crâne et il empoigne ses cheveux noirs, livides devant l'explosion... Quand il voit arriver son ami. Comme un fantôme revenu d'entre les morts. Il rigole. Il se marre en pleurant, tordu de douleur. Son visage a des traces de coups, des éraflures. Il a une plaie au flanc, un tir de pistolet sûrement. Jamais il n'a pourtant paru si vivant.
Regarde, dit-il. Regarde mon frère. Regarde le chaos et les flammes dévorer ce qui nous a déchirés, et ce que nous pourrions unir. Regarde sur quels cendres nous pourrions créer notre glorieux projet. Son rire est maniaque. Ses larmes sont sincères, d'excitation, de douleur, de plaisir, de soulagement. Cette détonation, c'est le déclencheur de tout. C'est le début de la fin. De l'horreur. C'est à ce moment qu'Accel réalise toute la noirceur qui se cache sous la pâleur de la peau de son ami. Toute l'horreur dont son frère est capable. Il veut rentrer, pour fêter ça. Mais quand il tend la main, Jaye se sent emporté par une force qu'il sent désespérée. Très vite, une autre force l'engloutit : le poids de l'eau. Autour de son cou, il sent les mains d'Accel qui se serrent, et tente de le maintenir sous les eaux gorgées de toxine de ce lac pourri. Le ténébreux serre les dents, si fort qu'il pourrait en faire saigner ses gencives. Il est déchiré par ce qu'il fait, par l'incompréhension qu'il lit dans le regard de celui qu'il appelle son frère. Mais il sait que si il n'arrête pas sa folie maintenant, il n'y aura aucun retour arrière possible.
Les bras filiformes de Jaye tentent de lui attraper le visage, de lui saisir la gorge, de le dégager, mais rien n'y fait. Il tremble, sent ses poumons se compresser sous l'absence d'oxygène que s'impose le grisé pour ne pas avaler l'eau gangrenée de ce lac. Ses mains continuent de bouger et il sent quelques choses, sous le bout de ses doigts. Une forme qu'il connaît et dont la texture du bois lui laisse sentir la gravure dedans... Empoignant ce qu'il devine être l'opinel d'Accel, il lui entaille alors le bras, sectionnant certainement ses veines par la même occasion. Sous la douleur, et le sang, il le lâche et tente de se serrer le bras assez fort pour retenir le sang de couler. Il recule, titube... Et constate alors que contrairement à lui, Jaye ne compte pas le laisser pour mort dans une mauvaise situation : il va aller au bout des choses. Sortant de l'eau tel un prédateur caïmanesque, il lui enfonce la lame dans la gorge, lui plaquant une main sur le front pour tirer sa tête en arrière.
Les yeux d'Accel se vident. Ceux de Jaye se chargent de rage et de haine. Traître. Seul ce mot lui vient à l'esprit. Menteur, s'y ajoute plus tard. Déçu, mortifié par ce constat, il jette le corps sans vie de son ami dans l'eau, et jette ensuite la lame qui coule lentement. Il tousse encore l'eau contaminée, il respire difficilement, avec une rage palpable. Tout ce qu'il a cru, tout ce qu'il a imaginé, tout. Tout n'est que... faiblesse. Mensonge. Rien ne compte. Rien ne tient. Seul lui reste debout. Rien d'autre. Mue d'une colère assourdissante, son esprit débordé de pensées et de rage, il tente de trouver un coupable. L'argent, bien sûr. Le confort de leur statut. Eux qui voulaient changer les choses, voilà que les choses les avaient changé. Avaient changé son ami de toujours pour en faire un couard qui espérait une vie de rien. De vide. Sans ambition ni rien de construit.
C'était assez. Cela devait s'arrêter. Aujourd'hui. Maintenant.
''Commences à compter.''
Qu'était devenue Vixxen ? Aucune idée. Peut-être qu'elle avait réussit à rentrer. Peut-être s'était-elle faite prendre à l'époque, ou peut-être était-elle dans un canapé à observer les news. À observer le nombre de victimes de l'explosion de cette ambassade. Les politiques, leurs familles, leurs enfants, leurs gardes du corps... Vingt neuf personnes au total étaient mortes dans ces explosions. Vingt-neuf victimes... et ce n'était que le début. Commencez à compter, se disait Jaye en réunissant ses affaires. Commencez à compter le nombre de personnes qui vont mourir pour l'idiotie d'un drapeau. Commencez à compter tout ce que ces institutions archaïques allaient coûter au monde, à ses habitants, à tout le monde.
Pas de rage. Pas de haine. Juste une ferveur inconditionnelle. Une verve animale qui débordait de part en part de lui, et qui en faisait une personne déterminée. Ce jour là est né le terrible et terrifiant BodyCount, terroriste cherché de part le monde pour crime contre l'humanité. Chaque année, son nombre de victimes grimpent. Chaque année, il file entre les doigts de l'État. Aucune information, aucune source. Un fantôme violent et sanguinaire qui laisse des dizaines de corps derrière lui, et plusieurs meurtres non-résolus, parfois maquillés en accidents. BodyCount est méticuleux, précis et vicieux... Et à côté de cette résolution inexorable, Jaye sombre petit à petit dans un silence presque angoissant.
Les années passent, il s'approche plus de la trentaine que la vingtaine, et rien ne change. Son quotidien est morne, et les seuls moments où la vie le regagne sont quand il prend le masque de BodyCount, ou lorsqu'il se fait dérouiller la gueule à ce club de boxe où il va. Personne ne se rallie à sa cause, personne n'encourage ses actions. Du moins, pas à sa connaissance. Et petit à petit, il se demande si véritablement il arrivera à faire quoi que ce soit. Il se questionne, mais au final... si il s'arrêtait, que ferait-il ? Quel sens aurait son existence si il se stoppait ? Bien que personne ne l'écoute, stopper ce carnage reviendrait à invalider l'entièreté de son existence, de sa cause, de ses rêves, et de tout ce qu'il avait jamais envisagé... Alors continuons. Jusqu'à la fin.
''Destination finale.''
Il avait été reconnu par Crime.net. Jaye, proche de victimes collatérales lors d'un gofast. Son intérêt pour la plate-forme et ses talents avaient apparemment suffit à lui donner son compte sur cette application criminelle. Son questionnement était alors le suivant : savait-il pour lui et BodyCount ? Si oui, autorisaient-ils cela tant que le lien entre lui et Crime.net n'était pas fait ? Serait-il en danger si son identité venait à être révélée.. ? Aucune idée. Maintenant, il sait qu'il peut se faire des rentrées d'argent conséquente, et passer à plus que des bombes artisanales. Il sait qu'il n'aurait plus à attendre pour faire sauter des bâtiments importants, et il s'imagine déjà faire s'effondrer le Kremlin sous son propre poids. Des frissons lui parcourent le dos... Et il ne réfléchit plus : il agit.
Sur Crime.net, il est souvent prit pour un paumé qui cherche à remettre sur les rails une carrière de chimiste. Une façon d'être sage, obéissante, qui s'oppose drastiquement à son comportement en tant que BodyCount. Mais il doit se faire bien voir, si il veut ce qu'il désire : de l'argent, pour tout ce qu'il doit encore accomplir.
L'histoire de Jaye peut-être rapidement et tristement résumé. Un garçon sans but ni rêve, réceptacle pour ses parents afin de briller en société, qui finit orphelin. De là, cette coquille vide s'est emplie d'idéaux, de rêves, de désillusions et mauvaises conclusions d'enfant qui, sans repère, n'ont jamais été dissipées. Et aujourd'hui se dresse devant vous l'une des personnes les plus viles, pernicieuse et dangereuse que la Terre ait portée.
Commencez à compter.
Tiens toi droit et apprends, mon fils. Des paroles sages et inquiètes d'une mère bien trop angoissée de la position de sa famille dans l'institution qu'était Oxford. Jaye, né comme un enfant tout ce qu'il y a de plus normal, était le nouveau petit brun des classes élémentaires. Quand on est russe, s'intégrer où que ce soit est un enfer. Et ne voulant pas que son enfant ne véhicule quoi que ce soit de négatif, elle veillait à ce que son éducation ne l'oriente vers rien de violent, de déplaisant, de déplacé. Russe formé comme un européen, il sentait toujours ce décalage étrange avec le reste du monde, comme si la moindre erreur lui vaudrait la pire des choses... Et au final, cela porta rapidement ses fruits.
Au fil des années, le garçon montra une surprenante capacité d'apprentissage. Son père travaillant en chimie lui demandant souvent de l'aide, il était à ses côtés pour apprendre et l'assister, faisant de lui un maillon épatant dans une chaîne de R&D en devenir ! C'est alors que survinrent les premiers... soucis.
Avec la puberté, le jeune homme se mit à drastiquement changer. Sa croissance comme stoppée, ou plutôt aboutie trop tôt, vint se gangrené de cette maladie que les gens ne comprenaient pas : une variantes du vitiligo. D'après les médecins, en tout cas. Face à un adolescent dont la peau devient terne ou livide par endroit, en une fresque lugubre, comment ne pas être inquiet !? Sans parler du brun de ses cheveux, devenu gris comme la cendre... Les rumeurs se mirent à circuler très rapidement.
Sur quoi travaillait le père du garçon ? Pourquoi Oxford n'avait que des rapports à demi complets ? Était-ce une maladie génétique ? Un cas rare ? Ou était-il les conséquences des expérimentations de son père ? Ce que la mère de Jaye voulu éviter à tout prix était en train d'arriver : ils étaient sous les feux des spéculations en tout genre. Entre la terreur et la honte, la mère ne su trop où se placer. Le père, apparemment humain malgré son absentéisme dans son rôle de parent, était tout de même mort d'inquiétude que son fils soit exclu pour cette tare physique. Grand bien lui fit : cela faisait bien longtemps que Jaye était à part, mit de côté à cause de ses origines. Venu d'un pays qui a tiré le monde vers le bas, il était ostracisé, exclu... Et pour le jeune homme, ce fut la chose la plus injuste qui soit.
''Collatéraux.''
Filant chaque été en Russie pour voir la famille et apprendre la langue, Jaye sentait un profond malaise à être là bas pendant ces deux mois de vacances. Systématiquement. Rejeté par ceux qu'il côtoyait tout du reste de l'année à cause de ses origines, se retrouver à la racine même de son problème ne l'aidait pas réellement. Surtout que sa famille était sinistrement patriotiques. Entre les drapeaux dans presque chaque pièce de la maison et les portraits des dirigeants passés, il y avait de quoi se sentir mal. Le pire, c'était les heures que passaient son père et son oncle, autour d'une bouteille une fois le jour passé, pour parler de leur pays, de la gloire de ce dernier perdue après l'exclusion du monde. L'alcool rendait les propos dangereux, et l'intelligence du père rendait le tout plus que plausible. Le nombre de fois où il avait entendu des choses qu'aucun enfant ne devrait entendre... Parfois, il espérait que ses parents l'abandonnent. Qu'ils arrêtent de vouloir le modeler, l'utiliser comme simple outil pour se faire une place à Oxford.
Et ses vœux furent exaucés.
Aux alentours de Voronej, afin de voir des cousins, Jaye pu voir un étrange véhicule freiner dans un drift surprenant. Deux femmes, masquées, sur une de ces moto vintage avec un side-car, et une mitrailleuse légère. Une Bren 303, dont le feu nourri vint abattre trois piétons, deux hommes en civil qui faisaient une pause café alors qu'ils transportaient dans une voiture banalisée des billets en petite coupures, banalisées, et quatre personnes dans la boulangerie. Dans ces neuf victimes, on comptait les parents du jeune garçon.
Jaye observa leurs corps sans vie au sol, noyés dans leur sang et dans un déluge d'acier qui les avaient transformé en passoire. Et après ça ?... Libre. Libre de cette famille russe de tarée, qui disait que ce gamin portait la poisse. Sauvé de ses camarades de classe de Oxford, qui laissa le jeune chimiste dans son pays d'origine. Et ce qui finit son éducation jusqu'à sa majorité... Ce fut l'orphelinat. Un orphelinat dans lequel il allait entamer une épopée formidable, qui vint prendre toute sa concentration et son amour.
''La glorieuse nation des Sans-drapeaux''
Très vite, parmi les jeunes de l'orphelinat, Jaye fit connaissance avec Accel et Vixxen. Les surnoms sympathiques de deux amis à lui, avec lesquels, le soir venu, ils se glissaient dans une de leurs trois chambres et entamaient des discussions passionnés sur un monde où régnerait une égalité parfaite, où chacun pourrait rire avec l'autre sans avoir à se soucier des décisions catastrophiques d'un pays. Avec du recul, ils constataient que les corpos, malgré leurs méfaits parfois totalement transparents et visibles de tous, s'en sortaient bien. Et surtout, leurs employés n'étaient pas discriminés !... Alors peut-être que le problème des pays était leur structure ? L'héritage de leur drapeau ? Les yeux débordants d'étoiles, Jaye voyait ce monde au loin. Il imaginait cette nation unique avalant tout le globe. La glorieuse nation de ceux qui n'en voulaient plus.
De plus en plus, les propos des adolescents révolutionnaires ressemblaient aux discussion qu'avaient son père avec son oncle. De plus en plus, leurs idées devenaient inquiétantes, alors qu'ils exposaient chacun la souffrance subie à cause de ce concept archaïque qu'était les nations. L'histoire de Jaye, vous la connaissez. Mais Vixxen, elle, avait été abandonnée, ou perdue, alors que sa famille était ballottée de refuges en refuges après la destruction des USA. Devenu une enfant issue du rien, elle était dorénavant ici, dévorée par une rage de n'avoir été qu'un chiffre dans les plans de l'état. Accel, lui, avait un idéal plus doux. Un monde uniforme et loin de tout ce qui existait maintenant ! Il supposait son abandon de ses parents à cause de soucis politiques, et ne gardait pour souvenir d'eux qu'un opinel, gravé par son père certainement. Des visions mixtes, unies pourtant, qui aboutirent à quelque chose qui semblait inévitable.
Un mystérieux incendie ravagea une partie de l'orphelinat. Un incendie dit accidentel, mais auquel Accel semblait avoir été très étrangement préparé, vu son efficacité pour partir avec ses deux meilleurs amis. Ne faisant aucune remarque sur ce constat, Jaye se contenta de fuir, disparu de tout registre, de tout lieu... pour enfin reprendre son nom.
Les années passent, la majorité arrive, et alors que la vingtaine approche, le crime est déjà largement dans leur sang. Magouilles foireuses pour survivre aboutirent progressivement à contact et réseaux. En un jour de fête, de gains et de joie, ils s'unirent par les liens sacrés du sang. Au delà de ces mains, coupées en leur paume et serrée dans une poignée solidaire, ils adoptèrent un nom unique. Chacun des jeunes du groupe se décida pour prendre le nom de famille de Jaye, jouant des faux dossiers, des adoptions et histoires d'adultères pour faire passer cela de la plus pure et aisée des manières. Leur nouvelle vie commençait maintenant !... Et un appel curieux s'ajouta alors.
''Ma conviction.''
Qui fut ce type au téléphone ? Et cette somme... Un dédommagement. Un dédommagement pour la mort de ses parents, avec des intérêts pour toutes excuses de ce retard malencontreux. Jaye se souvient encore de ce jour. Il se souvenait encore des corps criblés de balle, des masques sur les deux femmes, des tirs assourdissants... Des Geysters. Aujourd'hui, il comprenait que sa famille n'avait été que des dommages collatéraux, maintenant payés par l'organisation tentaculaire qui ne voulait en aucun cas une image de barbares. Et cet argent, ce fut son salut.
Armes, composants, matériaux. Enfin, il allait pouvoir faire plus que simplement tager des murs et saboter des véhicules de l'état. Plus que ruiner les services des ambassades, ou ralentir les transports des éminents de ce monde. Assez de farces. Enfin des actes. Dans un débat endiablé avec son frère de situation, face à une Vixxen pensive, Jaye vendit son idée : un attentat. Le premier d'une longue série. Détruire des bâtiments où étaient stockés des fournitures pour l'état, des équipements pour les bureaux de votes, et autres splendides symboliques. Pour Vixxen, c'était un bon début, de s'attaquer à un quelque chose de si symbolique. Pour Accel, c'était trop de risque. Trop de pertes éventuelles si ils se rataient. Aujourd'hui, malheureusement, l'argent et le confort de sa famille -ainsi que sa relation très étrange avec Vixxen- avaient ramolli ses idéaux. Et sans la lourde insistance de ces deux êtres, peut-être aurait-il abandonné tout cela il y avait bien longtemps...
Il est 2h du matin. Et dans le calme de la nuit, trois ombres se faufilent dans ce qui ressemble à une zone industrielle avec plusieurs entrepôts de stockage. La sécurité est là, armée, alors que les ombres se séparent pour couvrir plus de terrain. Chacune un entrepôt, et l'affaire serait vitre réglée. Les petites charges se plantent, et Jaye, masqué, jubile à l'idée de voir l'explosion. Il est impatient quand, soudain, il entend du bruit. Ce n'est pas lui qui l'a fait. Ce ne sont pas les gardes non plus. Quelque chose semble avoir cogné les barres métalliques des raques où sont ranger les machines de votes, mais impossible de savoir de quoi il s'agit. Il veut savoir, pour agir au plus vite, mais pas le temps de se lever ou de courir : un pas, et quelque chose lui heurte la nuque, le plongeant dans un état sonné, second... Dans une situation épineuse.
''Nous aurions pu faire mieux.''
Je ne l'ai pas vu, mais il doit aller bien, mentirait Accel. Une sage décision que ce serait. Il pourrait montrer que tout cela était une erreur, et reprendre sa vie aux côtés de celle qu'il aimait : Vixxen. Elle serait triste un temps, c'était sûr, mais ce serait mieux. Mieux que d'avoir à gérer Jaye et ses élans de folie barbare. Ils devaient se rejoindre de l'autre côté d'un lac pollué par ces mêmes usines, gérées par la Russie, une fois que les explosions auraient retentit. De l'autre côté du lac, ils prendraient leur voiture et partiraient. La zone industrielle était proche de la ville, les explosions attireraient du monde, alors autant partir à l'opposé et discrètement !
Pas une seule seconde Accel ne regrette ce qu'il a fait. Jaye était dangereux et devait être neutralisé. Cet attentat serait le seul... il entend des échos de coups de feu au loin, mais rien n'y fait. Il s'en moque. Il doit partir. Il doit protéger Vixxen, les protéger... eux. De lui. Rejoignant son point de chute, légèrement en hauteur, il attend de s'assurer que tout se soit bien passer. Deux des trois bâtiments devraient exploser, vu que le dernier était maintenant en alerte à cause de Jaye. Croisant les doigts pour qu'il soit abattu et pas arrêté, Accel constate alors les explosions. Une. Deux... Trois. Trois. Merde. Putain de merde, ils ont pas eut le temps de retirer les explosifs ? Il faut vite partir. Aller vers le lac. Le taré était sûrement mort, non !? Si il ne l'était pas, il s'arrangerait une autre fois pour qu'il le soit. On devait partir, j'ai pris ce choix pour protéger Vixxen mon frère, comprends moi. Oui, superbe excuse. Accel préparait ses mensonges, rejoignant le lac où Vixxen était supposée les rejoindre depuis son point d'observation à elle quand soudain... une quatrième explosion. Le regard d'Accel se vide. Sa tête se tourne machinalement vers la source et il réalise alors toute l'étendue de l'erreur qu'il a commise en pensant que son ami s'était contenté du plan de base.
Au loin, il voit une ambassade s'écrouler. Quand. Comment. Une ambassade. Une putain d'ambassade, dans une ville commerciale. Comment avait-il pu ? Quand !? Les mains d'Accel monte à son crâne et il empoigne ses cheveux noirs, livides devant l'explosion... Quand il voit arriver son ami. Comme un fantôme revenu d'entre les morts. Il rigole. Il se marre en pleurant, tordu de douleur. Son visage a des traces de coups, des éraflures. Il a une plaie au flanc, un tir de pistolet sûrement. Jamais il n'a pourtant paru si vivant.
Regarde, dit-il. Regarde mon frère. Regarde le chaos et les flammes dévorer ce qui nous a déchirés, et ce que nous pourrions unir. Regarde sur quels cendres nous pourrions créer notre glorieux projet. Son rire est maniaque. Ses larmes sont sincères, d'excitation, de douleur, de plaisir, de soulagement. Cette détonation, c'est le déclencheur de tout. C'est le début de la fin. De l'horreur. C'est à ce moment qu'Accel réalise toute la noirceur qui se cache sous la pâleur de la peau de son ami. Toute l'horreur dont son frère est capable. Il veut rentrer, pour fêter ça. Mais quand il tend la main, Jaye se sent emporté par une force qu'il sent désespérée. Très vite, une autre force l'engloutit : le poids de l'eau. Autour de son cou, il sent les mains d'Accel qui se serrent, et tente de le maintenir sous les eaux gorgées de toxine de ce lac pourri. Le ténébreux serre les dents, si fort qu'il pourrait en faire saigner ses gencives. Il est déchiré par ce qu'il fait, par l'incompréhension qu'il lit dans le regard de celui qu'il appelle son frère. Mais il sait que si il n'arrête pas sa folie maintenant, il n'y aura aucun retour arrière possible.
Les bras filiformes de Jaye tentent de lui attraper le visage, de lui saisir la gorge, de le dégager, mais rien n'y fait. Il tremble, sent ses poumons se compresser sous l'absence d'oxygène que s'impose le grisé pour ne pas avaler l'eau gangrenée de ce lac. Ses mains continuent de bouger et il sent quelques choses, sous le bout de ses doigts. Une forme qu'il connaît et dont la texture du bois lui laisse sentir la gravure dedans... Empoignant ce qu'il devine être l'opinel d'Accel, il lui entaille alors le bras, sectionnant certainement ses veines par la même occasion. Sous la douleur, et le sang, il le lâche et tente de se serrer le bras assez fort pour retenir le sang de couler. Il recule, titube... Et constate alors que contrairement à lui, Jaye ne compte pas le laisser pour mort dans une mauvaise situation : il va aller au bout des choses. Sortant de l'eau tel un prédateur caïmanesque, il lui enfonce la lame dans la gorge, lui plaquant une main sur le front pour tirer sa tête en arrière.
Les yeux d'Accel se vident. Ceux de Jaye se chargent de rage et de haine. Traître. Seul ce mot lui vient à l'esprit. Menteur, s'y ajoute plus tard. Déçu, mortifié par ce constat, il jette le corps sans vie de son ami dans l'eau, et jette ensuite la lame qui coule lentement. Il tousse encore l'eau contaminée, il respire difficilement, avec une rage palpable. Tout ce qu'il a cru, tout ce qu'il a imaginé, tout. Tout n'est que... faiblesse. Mensonge. Rien ne compte. Rien ne tient. Seul lui reste debout. Rien d'autre. Mue d'une colère assourdissante, son esprit débordé de pensées et de rage, il tente de trouver un coupable. L'argent, bien sûr. Le confort de leur statut. Eux qui voulaient changer les choses, voilà que les choses les avaient changé. Avaient changé son ami de toujours pour en faire un couard qui espérait une vie de rien. De vide. Sans ambition ni rien de construit.
C'était assez. Cela devait s'arrêter. Aujourd'hui. Maintenant.
''Commences à compter.''
Qu'était devenue Vixxen ? Aucune idée. Peut-être qu'elle avait réussit à rentrer. Peut-être s'était-elle faite prendre à l'époque, ou peut-être était-elle dans un canapé à observer les news. À observer le nombre de victimes de l'explosion de cette ambassade. Les politiques, leurs familles, leurs enfants, leurs gardes du corps... Vingt neuf personnes au total étaient mortes dans ces explosions. Vingt-neuf victimes... et ce n'était que le début. Commencez à compter, se disait Jaye en réunissant ses affaires. Commencez à compter le nombre de personnes qui vont mourir pour l'idiotie d'un drapeau. Commencez à compter tout ce que ces institutions archaïques allaient coûter au monde, à ses habitants, à tout le monde.
Pas de rage. Pas de haine. Juste une ferveur inconditionnelle. Une verve animale qui débordait de part en part de lui, et qui en faisait une personne déterminée. Ce jour là est né le terrible et terrifiant BodyCount, terroriste cherché de part le monde pour crime contre l'humanité. Chaque année, son nombre de victimes grimpent. Chaque année, il file entre les doigts de l'État. Aucune information, aucune source. Un fantôme violent et sanguinaire qui laisse des dizaines de corps derrière lui, et plusieurs meurtres non-résolus, parfois maquillés en accidents. BodyCount est méticuleux, précis et vicieux... Et à côté de cette résolution inexorable, Jaye sombre petit à petit dans un silence presque angoissant.
Les années passent, il s'approche plus de la trentaine que la vingtaine, et rien ne change. Son quotidien est morne, et les seuls moments où la vie le regagne sont quand il prend le masque de BodyCount, ou lorsqu'il se fait dérouiller la gueule à ce club de boxe où il va. Personne ne se rallie à sa cause, personne n'encourage ses actions. Du moins, pas à sa connaissance. Et petit à petit, il se demande si véritablement il arrivera à faire quoi que ce soit. Il se questionne, mais au final... si il s'arrêtait, que ferait-il ? Quel sens aurait son existence si il se stoppait ? Bien que personne ne l'écoute, stopper ce carnage reviendrait à invalider l'entièreté de son existence, de sa cause, de ses rêves, et de tout ce qu'il avait jamais envisagé... Alors continuons. Jusqu'à la fin.
''Destination finale.''
Il avait été reconnu par Crime.net. Jaye, proche de victimes collatérales lors d'un gofast. Son intérêt pour la plate-forme et ses talents avaient apparemment suffit à lui donner son compte sur cette application criminelle. Son questionnement était alors le suivant : savait-il pour lui et BodyCount ? Si oui, autorisaient-ils cela tant que le lien entre lui et Crime.net n'était pas fait ? Serait-il en danger si son identité venait à être révélée.. ? Aucune idée. Maintenant, il sait qu'il peut se faire des rentrées d'argent conséquente, et passer à plus que des bombes artisanales. Il sait qu'il n'aurait plus à attendre pour faire sauter des bâtiments importants, et il s'imagine déjà faire s'effondrer le Kremlin sous son propre poids. Des frissons lui parcourent le dos... Et il ne réfléchit plus : il agit.
Sur Crime.net, il est souvent prit pour un paumé qui cherche à remettre sur les rails une carrière de chimiste. Une façon d'être sage, obéissante, qui s'oppose drastiquement à son comportement en tant que BodyCount. Mais il doit se faire bien voir, si il veut ce qu'il désire : de l'argent, pour tout ce qu'il doit encore accomplir.
L'histoire de Jaye peut-être rapidement et tristement résumé. Un garçon sans but ni rêve, réceptacle pour ses parents afin de briller en société, qui finit orphelin. De là, cette coquille vide s'est emplie d'idéaux, de rêves, de désillusions et mauvaises conclusions d'enfant qui, sans repère, n'ont jamais été dissipées. Et aujourd'hui se dresse devant vous l'une des personnes les plus viles, pernicieuse et dangereuse que la Terre ait portée.
Commencez à compter.
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Carte d'identité
Genre: Homme
Âge: 4500 ans
Origine: Babylone
Orientation sexuelle: Etrange
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Spécialité / Métier: Admin
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Amusez-vous bien ! ~