Circé est simplement apathique, elle n'arrive pas à éprouver de l'intérêt pour les choses qui l'entourent, que ce soit des activités ou des personnes. Son approche méthodique et scientifique a fait perdre toute forme de magie des objets, toute forme de bienveillance envers les gens. Les objets peuvent être cassés et étudiés pour comprendre leur fonctionnement, leur composition, leur origine… Il en va de même avec les personnes, Circé n'a fréquenté que des bourgeois et des scientifiques, sa perception de l'être humain est forcément biaisé pour faire sortir le pire de ces créatures sociales.
Ce n'est pas un secret que Circé déteste les hommes, pour elle, la gente masculine est à la racine du mal, de tous les problèmes que l'Humanité a pu rencontrer. Ils sont répugnants, sales et stupides. De véritables animaux sauvages incapables de maîtriser leurs pulsions. Elle évite le plus souvent d'avoir des interactions avec eux, et si la scientifique est obligé d'échanger avec eux, elle se contentera du minimum, glissant parfois des remarques ou des insultes. La gente féminine remonte un peu plus dans l'estime de la cinquantenaire, même si elle dénigre les femmes qui se contentent d'être de bonnes épouses, sans avoir fait de longues études et/ou qui fricotent avec les mâles. Si les hommes n'étaient pas des boulets pour ces femmes, Circé est certaine qu'elles seraient de grandes scientifiques, politiciennes, artistes. Circé déteste aussi les Surfaciens, ils incarnent la destruction de la planète et de véritables tueurs d'écosystème, rendant la terre et la mer carrément invivables pour les animaux comme pour ses semblables. Les hybrides sont toutefois épargnés de ce dénigrement, bien qu'elle sache que le virus kemonomimi soit d'origine humaine, et non une mutation spontanée. Peut-être qu'ils auront ainsi sa vision…
La scientifique n'aime pas le genre humain, préférant beaucoup plus la beauté du règne animal. Les animaux ne vous trahissent jamais, leurs réactions sont pures et ne peuvent pas être influencées par des pensées égoïstes. Beaucoup de ses recherches se font sur les serpents, des créatures qu'elle apprécie particulièrement et les animaux aquatiques, les tréfonds de l'océan regorge de "monstres" inconnus des bestiaires. Chaque découverte d'un nouveau spécimen lui permet d'ajouter une insulte à son dictionnaire ! Malgré son amour pour le genre animal, Circé n'a aucun problème pour étudier et disséquer (voir viviséquer) des créatures. Elle n'éprouve aucun plaisir d'ouvrir un animal innocent, qui n'a rien fait de mal, contrairement à ses essais sur des sujets plus humanoïdes. D'ailleurs, ses expérimentations traînent dans une cave à Shadowland, sagement rangés dans des cages, quand elles sont encore vivantes. Circé va régulièrement leur rendre visite, non seulement pour mesurer leur longévité, mais elle apprécie beaucoup d'être entourée de ses créations. Ces derniers sont souvent très dépendants et complètement dénués d'instinct de survie.
Même si Circé est une femme de sciences, elle reste convaincue que les images et les descriptions des créatures mythologiques possèdent une part de vérité. Le but ultime pour la scientifique serait de ramener ces monstres à la vie, pour cela, Circé s'inspire d'anciennes études et recherches surfaciennes mêlant science et ésotérisme. Pour le moment, la serpente se garde bien de dévoiler ses plans à ses collègues ou ses proches, les pensant simplement trop bête pour comprendre sa vision…
Le corps de Circé reste inchangé, malgré les différentes mutations. Son squelette est toujours le même et sa généreuse poitrine n'est pas le fruit d'une chirurgie ou d'hormones. Vous ne trouverez aucun poil disgracieux sur le corps de la scientifique, son corps est quasiment imberbe, une particularité qu'elle a pris soin de sélectionner lors de ses multiples mutations.
La première mutation que Circé s'infligea est presque bénigne, un simple changement de couleur de cheveux. Si beaucoup se souviennent de ses cheveux ondulés bruns, c'est une chevelure grise, presque blanche, qui encadre le visage triangulaire de la scientifique, elle n'a toutefois pas perdu ses vagues capillaires. Ses yeux sont d'un cyan inhumain, presque malsain, ses pupilles verticales ne sont pas sans rappeler celles des reptiles, bien loin de ses mirettes brunes. Les traits de son visage sont toutefois restés les mêmes, son nez est pointu, à l'arrêt net et rectiligne. Seule sa mâchoire a subi une transformation, une accommodation plutôt, pour pouvoir abriter une dentition bien loin d'être humains : deux canines et le reste de ses dents sont pointus, en forme de V.
Sa silhouette reste des plus humaines si on oublie les deux ailes sur son crâne, difficile à ignorer dû à leur taille et aussi à leur couleur. Loin de se fondre dans la masse grise de ses cheveux courts, le plumage qui les couvre est noir, les pointes de ses plumes sont du même bleu cyan que ses yeux. Il n'y a pas que cette paire d'ailes qui soit difficile à ignorer, que serait Circé sans sa longue queue couverte d'écailles noir et bleu. Cet appendice fait toute la fierté de sa propriétaire, autant pour sa beauté que pour sa longueur, car cette dernière mesure approximativement deux mètres. Bien loin d'être un fardeau ou un boulet qu'elle traîne derrière elle, cet organe serait l'équivalent d'un second membre pour Circé tant sa dextérité est déconcertante. Attraper des livres ou des outils avec le bout de sa queue n'a jamais été un problème pour elle, tout comme s'entortiller autour de ses proies à la façon d'un boa constrictor, son adresse n'a d'égale que sa force. Ces mutations ne sont pas dû au hasard, Circé est obnubilé par les créatures mythiques, sa queue de serpent et ses ailes sur sa tête ne sont pas sans rappeler la divinité Quetzalcoatl, ou simplement serpent à plumes.
La scientifique n'hésite pas à nier l'évidence des photos ou des vidéos prouvant ces changements, allant même jusqu'à détruire les preuves de son ancienne apparence. Bien loin d'avoir honte de ce qu'elle est devenue, c'est plutôt pour entretenir le mystère sur la période précédent ses mutations. Le temps qui passe n'est pas réellement un souci pour elle, la jeunesse éternelle étant à la portée de tous quand on travaille pour monsieur M., même si on peut deviner quelques rides au niveau de son visage et de la cellulite sur ses cuisses, Circé n'est pas une sportive, elle est une femme de sciences.
Bien sûr, quand Circé n'a pas sa blouse de généticienne sur le dos, elle n'hésite pas à enfiler des tenues sophistiquées et des bijoux de créateurs. Elle reste une bourgeoise, même si elle préfère se définir par son travail à Magic Laboratory plutôt que par le sang qui coule dans ses veines.
Peut disloquer sa mâchoire à la manière d'un serpent.
Douleurs lors de la dislocation, persistante quelques minutes après la dislocation. Cela lui prend exactement 2 minutes pour disloquer sa mâchoire.
Il lui faut 5 minutes pour la remettre en place, peut souffrir de crampes au niveau des muscles de la bouche si elle garde sa mâchoire disloquée trop longtemps. Luxation de la mâchoire possible si utilisation répétée ou brusque.
- Crocs et venin
Circé peut injecter du poison grâce à ses crochets à venin. La morsure en elle-même est douloureuse, l'injection du venin provoque une sensation froide au niveau de la morsure avant de chauffer rapidement la zone.
Circé utilise à son avantage le manque de connaissances de ses victimes sur les serpents venimeux, l'état de panique peut provoquer divers symptômes (nausées, frissons, vertiges, tachycardie...). Ces symptômes sont psychologiques, le venin ne provoque pas ces effets le temps de l'inoculation.
Il faut une trentaine de minutes au venin pour faire effet, tout dépendra de la carrure de la victime et de sa réaction. Son venin contient des neurotoxines qui vont provoquer des troubles de la vue, des troubles de l'élocution, des troubles de la respiration, un engourdissement ou des fourmillements au niveau des membres.
En soi, le venin n'est pas mortel, toutefois si la victime n'est pas traitée rapidement avec un anti-venin, elle risque de mourir d'insuffisance respiratoire. Les victimes peuvent s'en sortir avec peu ou pas de séquelles si le sérum est administré à temps.
Doit manger des aliments spécifiques pour produire du poison, utilisable qu'une seule fois. Il lui faut 30 jours pour "remplir" sa glande à venin après utilisation.
La surprise fut au rendez-vous quand l'héritier des Metaxas était en réalité une héritière. L'aïeule ne resta pas sur cet échec, encourageant sa belle-fille de donner naissance à un garçon. L'année suivant la naissance Circé, Kyveli donna naissance à Pénélope. Puis l'année suivante, Andromède vient agrandir la famille. Avec l'arrivée de la dernière, le couple Metaxas se tourna vers la médecine pour choisir le sexe de leur prochain enfant qui répondra au doux nom de Hektor.
La petite troupe avait évidemment accès à l'éducation privée, mais aussi à des cours supplémentaires à leur domicile. À l'école comme à la maison, Circé était une élève brillante, surpassant son frère quand ce dernier arrivait aux mêmes cursus. Elle en tirait une grande fierté, même si sa grand-mère ne reconnaissait pas ses talents. D'ailleurs, elle ne voyait aucun intérêt à ce que ses petites filles fassent des études, elles ne sont bonnes qu'à marier et faire des enfants qui ne porteront même pas le nom Metaxas.
Étrangement, plutôt que de s'opposer à l'autorité de sa grand-mère, Circé l'ignorait tout simplement. Même si durant l'adolescence, les choses se compliquèrent avec les galas de bourgeois. Les remarques acerbes de sa grand-mère étaient devenues monnaie courante, lui demandant de sourire, d'être plus agréable à regarder, de perdre du poids, sinon elle ne trouverait jamais de mari. La future scientifique participa alors à ces balls pour rencontrer un prétendant, avant de découvrir que sa grand-mère, avec l'accord de son père, avait déjà un fiancé…
L'aînée Metaxas était toutefois plus intéressée par ses études que par son fiancé. Elle ne faisait que le minimum, c'est-à-dire, se pavaner avec lui en public lors des galas ou des fêtes, malgré un visage figé dans une morosité sans fin causée par l'hypocrisie de tout ce cirque. Son futur mari, en plus d'être un idiot, était d'une laideur incomparable. Il allait simplement hériter des commerces de son père. Circé avait même oublié quels étaient les arguments de ses parents qui l'ont convaincu de ne pas annuler leurs fiançailles.
Après avoir obtenu ce qui serait l'équivalent du master, en 2005 donc, Circé échangea des vœux de mariage sans réelle conviction avec cet homme qu'elle ne considérait même pas comme son égal. C'est d'ailleurs durant cette même année que la future généticienne décida de tester une première modification sur elle-même. À 23 ans, mariée contre son grès avec un mâle stupide, Circé décida qu'une nouvelle couleur de cheveux pourrait éloigner son idiot de mari. Mais apparemment, il en fallait plus pour garder à distance cet homme. Circé trouva vite une autre solution pour éviter la parade nuptiale du porc qui lui servait de mari : s'enfermer dans des études plus poussées en biologie.
La seule véritable chose qui faisait naître une lueur d'intérêt dans les yeux mornes de la jeune femme, c'était bien la biologie, et plus particulièrement la génétique.
Circé avait des choses bien plus importantes à gérer, comme soutenir son mémoire, bien qu'elle travaillait déjà pour le Magic Laboratory. Ils avaient reconnu son talent, ses recherches sur les créatures marines et leurs possibles applications pour faire avancer l'humain.
Pourtant, il y avait cette idiote à la chevelure blonde, à l'enterrement de son défunt mari. Plutôt que de présenter ses condoléances à la jeune veuve, la jeune femme vient lui parler. Malgré l'air ennuyé de Circé, Alix avait quelque chose de différent. Comment cette femme connaissait son mari ? Aucune idée, mais c'était peut-être la seule chose qu'un homme avait pu apporter de positif dans la vie de Circé. Les discussions passèrent d'un sujet à un autre, pendant qu'Alix se servait dans le buffet froid post-cérémonie. Une artiste, une activiste… Même si Circé n'était pas spécialement militante, elle comprenait, adoptait même, certaines visions de cette femme mégalomane. Oh, il fallait être aveugle pour ne pas voir la folie dans le regard de la blonde. C'était peut-être ça qui avait charmé Circé.
Et aussi le ticket gratuit pour l'ascenseur social. L'une comme l'autre allait utiliser leur relation pour gravir les échelons de la bourgeoisie. Après l'enterrement, les deux femmes se marièrent rapidement, malgré les regards étranges que certains pouvaient leur lancer. Circé aurait-elle trompé son ex-mari avec cette femme, au point de le rendre fou ? Ce genre de rumeurs circule rapidement… Mais les fêtes grandioses permettent d'acheter la loyauté de quelques bourgeois.
Les ailes sur sa tête sont sorties lentement, d'abord des protubérances difformes sur son crâne, dépourvu de plumes, ressemblant à ces ailes de poulet crus. Une fois couverte de duvet duveteux, sa queue commença à sortir dans le bas de son dos, souillant de sang ses tenues et ses blouses blanches. Une pousse lente, difficile, qu'elle stimula avec d'autres sérums et des massages, avec l'aide de sa partenaire de vie.
Une transformation lente et douloureuse, pour mieux la contrôler, s'assurer que tout irait selon ses désirs… Et à l'abri du regard des autres, Circé profita de ce retrait de la vie mondaine pour se plonger dans ses recherches, dans ses livres. Et quand elle épuisa finalement ses sujets d'études, elle se pencha finalement sur l'occultisme. Il devait bien y avoir un moyen de passer outre cette transformation, d'atteindre des changements physiques beaucoup plus grands, plus majestueux. Mais Circé reste fière de cette nouvelle apparence.
Elle appréciait aussi sa présence d'esprit et son opportunisme. Comme lors de la catastrophe au Magic Laboratory. Une catastrophe sans nom, qui libéra deux monstres gigantesques à la Surface, mais aussi pleins d'autres petites créatures. Circé travaillait d'ailleurs sur l'un de ces gardiens des profondeurs, s'assurant de leur bonne santé. Alix avait eu une idée de génie, elle qui avait toujours rêvé de rejoindre la Surface, profitant de la catastrophe pour s'enfuir. Circé n'allait certainement pas retenir sa femme, encore moins quand l'assurance-vie lui permettrait de vivre confortablement et que la scientifique aurait une seconde fois l'occasion de jouer la veuve, sans les larmes, car incapable de pleurer pour qui que ce soit.
Les derniers mots d'Alix auraient pu la faire rire, si elle savait comment faire.
Légalement, Alix est porté disparu. Plutôt que de déclarer Alix morte pour toucher cette assurance, Circé pensait que cela serait bien plus crédible de jouer les femmes désespérées, de jouer sur leur fausse relation amoureuse pour éloigner tout soupçon à son égard. Depuis la disparition d'Alix, les proches du couple et les autres bourgeois pensaient que Circé avait encore tué un partenaire. Certains supposent que la scientifique n'avait pas réussi à rendre Alix folle au point de se suicider, comme son ex-mari, elle avait dû l'assassiner de ses propres mains, profitant de la cohue pour la jeter en pâture aux furries.
Mais si les Surfaciens pouvaient découvrir le monde merveilleux de Monsieur M, cela voulait dire qu'Alix pourrait venir la voir.
Si elle était encore en vie, cela dit.
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