Leyl Belkacem
Carte d'identité
Genre: Homme
Âge: 25 ans.
Origine: Algérien.
Orientation sexuelle: Asexuel.
Nom de code: IBLIS
Spécialité / Métier: Médecin clandestin / agent d'entretien dans un hôpital.
Compétences: //
Accréditations: //
Le coup de fil que vous avez reçu il y a quelques jours vous avait donné l’impression de plonger en plein film à suspens; jamais n’avez-vous eu à “négocier” le traitement d’un patient, encore moins à répondre à des questions telles que vos origines, le nom des professeurs ayant noté votre soutenance de master, ou encore à signer un accord de confidentialité faxé —faxé, vous avez oublié que cette machine existait—.
Pourtant, le colis que vous aviez reçu aujourd’hui ressemblait à la première récompense d’une quête secrète. Qu’avez-vous fait pour être élu ? Qui sait, mais vous n’alliez pas vous en plaindre, pas tout de suite.
Le reste de votre après-midi libre, vous demandez à votre secrétaire de ne pas vous déranger, et vous installez devant l’imposant dossier de papiers, le “background” de votre patient. Vous qui pensiez que recevoir un powerpoint était innovant...
Vous prenez une profonde inspiration, et décidez de plonger.
Au lieu d'un extrait de naissance, ou d'un document similaire qui remonterait à la naissance du patient, c'est quelques articles de journaux qui vous accueillent. Écrits en plusieurs langues, vous plissez les yeux et vous vous saisissez du plus facile à comprendre.
Ils semblent tous relater le même évènement : la mort tragique d'un couple, tués au couteau, et la disparition de leur fils ainé. Une sombre histoire qui avait secoué la région à l'époque, bien que vous n'en ayez aucun souvenir. Le premier article s'intéresse aux agissements des policiers, relatant l'affaire à chaud, avant que de réels éléments ne soient connus.
Vous passez rapidement au suivant, qui rapporte plus de détails : bien que les circonstances soient encore floues, le fils ainé, H. B., alors âgé de quinze ans, était suspecté du meurtre. Le second fils, L. B., de seulement six ans, avait été pris en charge dans une pouponnière.
Vous froncez les sourcils à cela. Une pouponnière ? N'avait-il aucune autre famille ? Après une telle tragédie, des proches se manifestaient généralement pour s'occuper des orphelins, ne serait-ce que temporairement. Le fait que cet enfant ait été placé, et que ça se sache publiquement était plus qu'intriguant.
Le troisième article répondit bientôt à vos questions : le cadet était un enfant adopté, le couple ayant décidé de faire une bonne action. Mais là où les deux premiers se concentraient sur les faits, celui-ci était bien moins professionnel...
"Porte malheur", "maudit", "sang sale". Vous plissez les yeux face à la violence des propos, encore plus durs sachant qu'ils étaient dirigés vers un enfant.
Visiblement, le malheur s'abattant sur cette famille était entièrement causée par ce garçon. La grimace sur votre visage ne disparait pas, alors que vous jetez un œil aux articles restant, du même goût.
Vous n'avez pas besoin d'être devin pour savoir que cet enfant maudit est votre patient, rien qu'avec les initiales. Mais cela ne fait en rien passer la pilule plus facilement.
Dans votre hâte, vous revenez au début de la petite pile pour lire un post-it que vous aviez manqué : “Pouponnière Al-Karam”.
Al-Karam... Le même institut dans lequel le jeune garçon avait été envoyé, supposez-vous; à raison. Lorsque vous retournez les papiers, vous trouvez des annotations au stylo, gribouillées à l’arrache, “chambre au fond du couloir”, “m’empêchait de dormir”, “adorait les berceuses”...
Vous notez mentalement le nom pour faire vos propres recherches plus tard, maudite soit votre curiosité morbide, puis prenez un instant pour respirer, refermant le dossier. Aucun âge n’était mentionné, mais d’une certaine façon, ça vous rend la chose plus pénible encore.
Seuls les tickets donnaient un indice chronologique, bien que flou : des trajets chaotiques dans tout le nord-est du pays, à quelques semaines, voire jours d’intervalle.
Les photos montrent des paysages défilants, comme pris d’un véhicule en marche, mais aussi des visages; un groupe de jeunes dans ce qui ressemblait à une cour de récréation, floutés par un zoom trop intense; ou encore le sourire d’un garçon tenant un vieux ballon abîmé entre ses mains.
Le cliché de deux larges silhouettes dans une pièce étrange vous intrigue particulièrement, surtout car elle est la seule à être rattachée à un petit sac en plastique, contenant un cadenas tout ce qu’il y a de plus banal.
Un autre sac, sans aucune sorte de note, contenait une longue mèche de cheveux bruns.
Une fois le bazar de la jeune adolescence passée, vous retrouvez l’ordre qui caractérisait les premiers chapitres. Des bulletins scolaires vous font face; d’excellentes notes partout, de beaux seize de moyenne générale, si ce n’était quelques remarques sur le comportement, c’était le profil d’un élève modèle. Étonnant lorsqu’on voyait le chaos précédent.
Mais alors que vous hochez calmement la tête en feuilletant, vous tombez sur ce que vous prenez d’abord pour une copie d’examen, avant de réaliser qu’il s’agit d’une page de journal intime; du moins vous supposez, au vu du contenu.
Malgré votre immersion dans l’histoire du patient depuis maintenant quelques heures, lire des passages d’un véritable journal intime vous gêne quelque peu. Heureusement, à y voir plus près, seuls des passages précis ont été gardés, sûrement vus comme “pertinents” bien que vous ignoriez encore en quoi.
La plupart des extraits font référence à des cauchemars, des flashs de souvenir dont il ne se rappelle pas. ’Je sais ce qui s’est passé, pourquoi je j‘m’en souviens pas ?’ semblait être une question récurrente.
Les courts extraits s’achevèrent, pour laisser place à des pages entières d’écriture erratique, paniquée, parfois incompréhensible dans ses propos. Ce que vous en saisissez vous donne des frissons.
Je les ai revus!!? J’aurai préféré mourir que de les revoir!!!
Il y avait tellement de sang ! Tellement tellement tellement??!?!
Je vais me noyer !
HILA AU SECOURS
Vous prenez une seconde pour respirer. La détresse dans les mots est évidente, l’état de panique, voire de psychose avancé. Quelque part en vous, vous auriez aimé être là pour pouvoir agir, au lieu de vous contenter de voir cela d’un futur distant.
Il s’agit de votre patient, maintenant. Vous vous rassurez en vous disant qu’il n’est pas trop tard. Du moins vous l’espérez.
La balance penchait pour la seconde hypothèse, après les bulletins de terminale, lorsque vous arrivez à une page parfaitement propre, repassée même, protégée dans un film plastique adhérant, avant d’être glissée dans une chemise transparente : un refus de la part d’une université.
Singulière approche face à une aussi mauvaise nouvelle, mais en ouvrant la chemise, vous en réalisez la raison. D’autres refus, d’établissements reconnus comme locaux, tous signés par leurs facultés de médecine.
Ah. Ah. Cela expliquait l’étrange façon dont il s’adressait à vous, comme si vous étiez collègues... Un pincement vous prend au cœur, lorsque vous vous remémorez votre réaction initiale. Pour qui se prend-il ?
Après le rachat du pays, beaucoup d’“avantages” ont été perdus; la gratuité des études supérieures en faisait partie. Sans cela, il était presque impossible d’être accepté sans la garantie d’avoir de quoi payer leurs frais exorbitants. Alors un jeune orphelin sans ressources...
Vous ne pouvez vous empêcher de penser que le sort s’acharnait sur ce garçon.
Vous vous attendiez à être surpris d’y retrouver la vôtre, mais vous ne l’êtes pas vraiment.
« Ah. »
Vous avez reculé votre chaise pour vous lever, lorsque vous remarquez une autre chemise par terre, que vous avez visiblement fait tomber. Immédiatement la panique monte en vous, pensant que vous aviez ruiné la chronologie.
A y voir de plus près, vous soufflez de soulagement : vous retrouvez vite des dates qui vous laisse la replacer à la fin du dossier. Mais vous êtes intrigué, que peut-il rester de plus ? Vous n’avez aucune idée d’à quoi vous attendre, et cela relance l’adrénaline dans vos veines.
Si jusque-là, cela ressemblait à traçage méticuleux mais complexe d’une vie, ce à quoi vous êtes face est presque littéralement un panneau en liège d’enquêteur, avec un nom qui se répète : Hilal.
Le début des recherches remontait à 2024, avec plusieurs pistes froides, des phots floues, certaines même déchirées, une liste de noms —sûrement des “témoins”, ou une liste d’alias—, un contact surligné de plusieurs couches, du nom de Seth... Certains papiers dataient d’il y a quelques semaines à peine.
Une enquête de huit ans... Vous ne doutez pas que ce Hilal doit être important, pour valoir autant d’acharnement. Hélas, elle semble encore loin d’aboutir, même si vous vous doutez que cela ne l’arrêtera pas
Votre café froid, vous refermez finalement le dossier. Vous le rouvrirez demain, et le jour d’après, jusqu’au rendez-vous fixé avec ce fameux patient, cherchant des indices manqués, des éléments corroborant des théories.
Vous n’avez aucun doute là-dessus, ce cas sera le plus intéressant de votre modeste carrière. Et le voir s’installer devant vous le confirme d’avantage.
« Leyl Belkacem. Installez-vous. »
Croisant les mains devant vous, vous souriez calmement.
« Comment vous sentez-vous aujourd’hui ? »
Sachant qu’aucune photo n’avait accompagné le dossier qu’il vous avait envoyé, vous vous étiez fait une image mentale à partir de tout ce que vous aviez lu. Lorsque la porte s’ouvrit, cette image vola en éclat.
Une grande stature, vous donnant presque envie de vous lever pour rééquilibrer les choses, peut-être avoisinant le mètre quatre-vingt dix ? Définitivement au-delà du quatre-vingt, sans l’ombre d’un doute.
Une ombre, justement, assombrit ses traits renfrognés, et vous avez instinctivement l’impression d’avoir fait une connerie, alors même que vous n’avez pas bougé. Mais ses yeux d’un azur perçant ou sa grande taille ne sont pas ce qui vous marque le plus, non.
Une longue chevelure, et par longue, vous entendez la majorité de son corps, arrivant presque au sol, ondule à chacun de ses pas, encadrant sa carrure et... L’adoucissant, d’une certaine manière ? Peut-être est-ce vos biais qui parlent; rien dans cet homme n’a l’air doux. Lisse et immaculé, oui, mais pas doux.
Il vous avait prévenu, mais cela reste une surprise pour vous lorsqu’il se met à nettoyer le siège avec une inébranlable attention. Le laissant travailler en silence, vous profitez de l’instant pour l’observer plus attentivement.
Il a ramené ses cheveux en queue de cheval pour plus d’aise de mouvement, vous laissant une meilleure vue sur ses épaules droites, encadrées dans un blouson en cuir abîmé, par-dessus un pull col roulé. Vous remarques alors qu’à part son visage, le reste de sa peau est entièrement couvert; même ses mains sont cachées dans des gants, en cuir eux aussi.
Une fois sa besogne finie —laissant le fauteuil plus propre qu’avant que vous ne le déballiez—, il sortit un drap de son sac et le recouvra...? Okay, ça allait vraiment loin, il allait faire quelque chose à propos de ça.
Installé face à vous, vos regards se croisent enfin. Les bras croisés, l’expression sévère, le regard déterminé; vous avez l’impression d’avoir affaire à une porte de prison. Mais la clef était dans votre main, et vous ne pouvez vous empêcher de trépigner à l’idée de voir ce qui se cachait de l’autre côté.
Avait été ses premiers mots, lors de votre première séance ensemble. Un tempérament de feu, et un ton dur et franc. Vous vous souvenez avoir noté en grand : SUR SES GARDES.
Après les nombreux coups que la vie lui avait asséné, il n’était pas surprenant qu’il soit aussi fermé, c’était un mécanisme de défense classique. Vous n’êtes pas non plus surpris lorsque le sujet de l’entourage est abordé, il grogne distraitement qu’il n’a personne pour le moment.
Solitaire et hyper-indépendant, donc. Il avait appris à se débrouiller seul, et pensait donc que c’était la meilleure, si ce n’est la seule façon de survivre. Le fait qu’il soit ici devant vous est un miracle.
Au moins, vous apprenez qu’il n’en tire pas que les inconvénients : si au départ, vous étiez dubitatif sur son auto-proclamation en tant que médecin —malgré ses circonstances atténuantes—, vous découvrez que son assiduité et son perfectionnisme font rivaliser son autodidaxie avec une formation professionnelle. Les cartes de visites ont donc bien servi, même si, après l’avoir côtoyé pendant plus de deux heures, vous imaginez que certains “stages” ont dû se solder par une ordonnance restrictive.
Lorsque vous en venez à ses conditions de vie —que vous ne pouviez que deviner, n’ayant pu lire aucun élément à ce propos—, vous réalisez le concret de ce que “orphelin abandonné” signifie, mais également la rage qui anime ce jeune homme. Bien que cette colère ne semble pas seulement nourrie par sa situation personnelle; mais en tant que “médecin du peuple“, vous devinez qu’il voit beaucoup de raisons de vouloir changer le monde, et à voir son regard enflammé, vous ne doutez pas qu’il compte bien y palier, d’une façon ou d’une autre.
Vous en apprenez également plus concernant sa mysophobie. Elle se serait déclenchée avec la crise psychotique de 2022, et causée par sa rencontre avec les proches de ses parents adoptifs —les mêmes qui l’avaient laissé dans une pouponnière plus que douteuse; vous n’étiez pas si étonné du résultat. Depuis, la simple idée d’être en contact direct avec un objet dont il n’avait pas récuré tous les recoins résultait au mieux en une crise d’hyperventilation.
Bien que ce genre de phobie soit généralement issu d’un besoin de contrôle, vous ignorez si c’est le cas ici. Cela serait parfaitement possible, lorsque d’autres formes de TOC sont visibles rien qu’en l’observant, mais cette obsession de la propreté en particulier vous intrigue. Peut-être vous faites-vous des idées.
Vers la fin de la séance, vous vous rendez compte que la tension entre vous a grandement baissé. Bien que des murs de protection soient toujours érigés contre vous, vous sentez que vous parvenez à travailler dans un but commun. Et puis, il est plus sympathique que ce qu’il laisse imaginer; du moins selon vous.
Le grognement qu’il laisse échapper en quittant votre bureau sonne presque amical. Votre secrétaire déboule, curieux de savoir comment l’entrevue, et en profite pour vous tacler sur la propreté du fauteuil “qui méritait un récurage depuis un moment”, mais vous gardez le sourire.
La tâche est gargantuesque, mais vous avez espoir.
Je ne souhaite pas être parrainé.
Crime.net
Carte d'identité
Genre: Homme
Âge: 4500 ans
Origine: Babylone
Orientation sexuelle: Etrange
Nom de code: L'Admin
Spécialité / Métier: Admin
Compétences: Max
Accréditations: Toutes
Vous pouvez poster une demande de RP > ICI <
Vous devez également recenser votre avatar sur Listing des avatars et votre anniversaire sur Listing des anniversaires.
Pour finir, dans votre profil, vous devez maintenant générer votre fiche de personnage et la remplir. Affiliation est à laisser vide, pour avoir une Affiliation il faut acheter une accréditation pour une faction. Pensez à mettre votre Dossier qui sera posté dans peu de temps dans Identity Crisis dans votre profil.
Amusez-vous bien ! ~