Invité
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Votre chambre d'hôpital est spacieuse, resplendissante même. Une télé dans le mur, des meubles élégants décorant à sa juste valeur une chambre qui en vaut très certainement le prix. Vous ne savez pas encore combien vous paierez, mais vous vous dites que le casino aurait bien pu vous aider à la rembourser… Funeste sort que fut le vôtre.. entre deux de vos pensées confuses, un grand homme rentre dans la pièce, avec sous son bras un bouquet de pivoines blanches. Sans un mot, il les dépose sur votre chevet et les arrange pour qu'elles soient les plus belles gracieuses. Un de ses grands yeux se tourne vers vous et décrypte votre visage tuméfié. Un sourire se dessine sur son visage et évoque une certaine sérénité.
“Vous avez la tête dure.. “ dit-il, avant de s’asseoir au bout de votre lit. Il croise les mains et attend. Ses yeux se ferment, offrant une prière silencieuse, avant qu'ils ne se tournent vers la fenêtre de votre chambre. Il a l'air ailleurs, dans la lune, en pleine procession avec son seigneur. Dans l’incompréhension, vous bredouiller quelques mots qui s’arrachent difficilement de votre bouche. Il vous offre le même regard interrogateur qu’hier, et vous le reconnaissez immédiatement. C’est le même homme qu’hier, qui vous a battu aux jeux et qui a pris le temps d'appeler les secours. Qu'est ce qu'il fout là ?
“ Vous avez passé un sale quart d’heure…” Il prend une seconde de pause.
“ Je crois que certaines personnes n’aiment sincèrement pas le manque de politesse, d’éducation et de savoir-vivre avec lequel vous vous êtes pavané hier… ”
Votre cœur fait de petits bonds. Vous ne comprenez toujours pas qui il est.. mais son attitude béate et paisible vous démange au plus haut point.. Il parle de votre agression comme d’une simplette histoire.. alors qu’hier, vous étiez presque mort. Il tapote légèrement sur votre jambe, tentant de montrer un sentiment de compassion, à l’endroit exact où la douleur vous pique et vous fait bondir sur place.
“ Chhhht… Dites moi… vous connaissez Monaco n’est-ce pas ? Vous savez qu’ici, un certain standing et une image de marque sont la clef d’une entreprise heureuse ? Et qu’un gérant, quelqu’il soit, ne peut pas se laisser faire lorsqu’un client… bafoue les règles de bienséance ? N’est-ce pas ? “
Il lacère de plus belle votre jambe et vous force à ne pas crier, son regard d'or vous assassine. Ne parlez pas, ce sera mieux pour vous semble-t-il dire sans jamais parler. Il sert fort, juste assez pour que cela vous serve de leçon. Ce n’est pas un monstre non plus. Il vous montre les fleurs d’un simple geste du doigt et vous offre un léger sourire plein de bonne volonté.
“ Voyez comme elles sont belles.. Je les ai prises spécialement pour vous. Ce sont mes préférées… je suis désolé pour ce qui vous est arrivé… malheureusement la sécurité qui était à l’extérieur n’a pas eu le temps d’intervenir et les malfrats se sont enfuis dès que je suis arrivé.. Pour me faire pardonner, je vous ai pris cette chambre, que je paie à mes propres frais. “
Il relâche finalement votre jambe, qui semble être devenue plus lourde encore que la première fois où vous vous êtes réveillé, et sa main glisse le long de son veston de costume pour venir chercher quelque chose. Des billets. Beaucoup de billets, avec des couleurs plus extravagantes les unes que les autres.. vous en avez rarement vu des aussi beaux. Il les fait pendre au-dessus de vous, avant de les déposer dans vos pivoines. Il semble se moquer de vous et de votre situation. Peut-être est-ce de la méprisance, ou alors est-il simplement peu à l'aise avec les gens comme vous ?
“ N'hésitez pas à revenir au Casino Dellepiane. Le plus grand et somptueux Casino de toute la Principauté. Mais tâchez de ne pas vous égarer dans vos erreurs… “ son ton redevient particulièrement froid.
“ Elles sont déjà connues dans mon établissement. “
Les alcools sont tous d’excellentes factures et beaucoup résonnent dans votre tête tant il est d’un certain prestige de les posséder.
Cependant, tout ne semble pas bien se passer pour vous. Durant votre intense partie de Poker, vous êtes tombé sur un adversaire qui vous mène la vie dure et qui fait fondre vos maigres économies à vue d'œil.
Peut-être est-ce dû à son style de jeu discret et sans extravagance ? Peut-être est-ce dû à son air nonchalant qui ne vous laisse rien transparaître de son jeu - toujours très avantageux - ? Quoi qu’il en soit, il ne semble pas vous avoir remarqué, car en parallèle de votre partie, il écrit et gribouille des petits mots sur un bloc de feuille. Son regard ambré se balade dans ses écrits, deux grandes billes jaunes aux reflets d’or maintenues entre de fines et longues paupières tombantes aux épais cils recourbés.Et cet air désintéressé et désinvolte à la facheuse tendance à vous énerver.
Viens alors le dernier tour, vous regardez votre main. Pair d’As. L’une des mains les plus fortes et solides du jeu. Pour les néophytes, elle est souvent synonyme de victoire. Alors, naïvement, vous faites ALL-IN, encouragez par la faible quantité de jetons qui vous reste. Avec un air presque intéressé, l’homme vous jette un regard, décryptant qui vous êtes. Il vous remarque pour la première fois. D’un geste las, il regarde son jeu, puis fait glisser l’ensemble de ses jetons sur le green de la table de poker. Ce geste vous redonne espoir, vous n’êtes plus le perdant, c’est lui qui a tout à perdre. Vous.. vous regagnez espoir !
Vous n’êtes plus qu’à 5 et toutes petites cartes d’obtenir un pactole faramineux.
Il pose ses cartes et retombe dans ses écrits, ses longs cheveux lui glissent le long du front et lui recouvrent les yeux, s’infiltrent dans les lunettes et lui tombent sur le nez. Il rouspète entre ses dents, visiblement agacé de ses cheveux trop parfaits. Quelle ironie. Ses longs cheveux blonds platines aux reflets d’or et aux effluves de vanille glissent impeccablement derrière ses lobes d’oreilles. Suffisamment épais, ses doigts disparaissent dans la masse immaculée de ses cheveux.
Il se retire de la table, il recule, se redresse et vous salue. Visiblement, il ne joue plus. D’un air triomphant, vous vous moquez de lui. Dans un endroit aussi classe, cela peut faire tâche, mais vous laissez ressortir tout le stress accumulé jusqu’à ce moment. Dans cette euphorie, vous attendez que les jetons vous reviennent, mais le croupier continue d’animer la table et dépose succinctement les différentes cartes: As, Roi, Dame, tout de pic.
Face à vous, le bellâtre replace délicatement ses grandes lunettes d’or sur son nez fin et pointu, droit et mince, défigurant légèrement son visage de par leurs tailles.
Tout chez lui resplendissait, de la tête au pied. Son allure immaculée le faisait irrémédiablement ressortir de l’ensemble des clients riches et opulents de la salle.. il était… pur..? Avec une veste de soie et de laine blanche, taillée à la mesure exacte avec une coupe particulièrement formelle, des chaussures de ville en cuir de taille 47 pointue, un attirail de bijoux et de dorures sur l’ensemble de son corps: boucles d’oreilles, montre, bagues et chevalières. Il est aisé de comprendre qu’avec le pantalon accordé, et une longue et épaisse cravate noire, il n’est pas qu’un simple parieur, il maîtrise l’endroit et les alentours.
Quand vous vous moquez, il se retourne vers vous et hausse un sourcil, qui s’arque vers le milieu de son front. Il est… véritablement surpris.. En descendant son verre de bourbon qui était déposé sur le bord de la table, qu’il n’avait presque pas touché, il reboutonne ses boutons de manchette en forme d’étoiles de David en or. Il claque fort son verre et vous dévisage du coin de l'œil. Il adresse un regard vers le croupier, qui affiche un air désolé, et part de votre zone de jeu sans rien ajouter de plus.
Finalement, le croupier dévoile les cartes de votre opposant: valet et dix de pic. Tout s’effondre. Le gentilhomme vous dérobe vos précieux jetons et les jette dans le tas de jetons innombrables du grand blond. Dans la décrépitude de la scène, deux hommes vous attrapent les épaules au même moment et vous demandent de les suivre. Après d’innombrables couloirs, tous les plus interminables les uns que les autres, ils vous font rentrer dans cette petite pièce sombre et la referment derrière eux. Pour ce qui est de votre état après… nous dirons que les escaliers étaient très pentus.
C’est à cette période que la famille Dellepiane fonde sa fortune; grande famille d’immigrants, arrivée la première fois dans les années 1960, la famille Dellepiane s’est construite dans l’effort et l'ardeur du travail. Initialement cordonnier, le grand-père maternel de Eden, Abraham, fait fortune grâce à la conception d’une chaussure de ville révolutionnaire, alliant confort et élégance. A sa mort, Abraham Dellepiane laisse à son fils Asmodée, une confortable somme d’argent, une entreprise sur le déclin et quelques terrains vierges. Travailleur, il fait fructifier l’héritage de son grand-père. Aimant, il fonde une famille, et permet aux restes de son arbre généalogique d'immigrer aux EUA et, en l’an 2000, il donne naissance au dernier de ses fils, Eden.
Eden, dernier de sa fratrie de 5 frères et sœurs, est un enfant choyé et particulièrement gâté. Malgré le grand nombre, les affaires familiales sont fructueuses, et pourraient permettre de faire vivre au moins le triple de frères et de sœurs sans que jamais ils n’aient eu le besoin de regarder une seule fois leur compte en banque. Évidemment, et particulièrement privilégié, il apprend le piano, la lecture, le solfège et les arts en général. Très jeune, il s'éprend de passion pour les lettres. Il passe le plus clair de son temps avec ses nourrices, son paternel et sa génitrice partageant le même désintérêt pour le relationnel de leurs enfants. Il aime ses nourrices, ils passent la plupart de son temps avec, il n’a pas vraiment d’autre choix. C’est d’ailleurs dans l’une des très nombreuses résidences tertiaires de la famille que le jeune homme est éduqué par des spécialistes privés qui lui fournissent l’une des meilleures et l’une des plus complètes éducations du pays.. après tout.. quel autre intérêt d’être le préféré ?
Pour son entrée au lycée, Dellepiane demande à être muté dans une école privée du Royaume-Uni, et plus précisément la prestigieuse Cambridge University, où il dispose des enseignements les plus huppés de tout le Royaume-Uni. Et cela, pendant 2 ans, c'est-à-dire jusqu’à l’âge de ses 17 ans, où les EUA seront anéantis par l’attaque de la coalition Russo-Nord Coréenne. Lors de la destruction des USA, Eden perd toute sa vie: sa famille proche, plus de 99% de ses richesses, ses amis, sa vie toute entière est rasée comme un vulgaire château de cartes. Au total, il ne reste à l’époque à Eden que 10 membres de sa famille, dont 5 en Amérique du Sud, berceau de la famille, et 4 en Afrique, dans le cadre de missions humanitaires pour lutter contre la faim dans le monde. Le dernier de ses membres, Oncle Adam, se trouve lui en Europe, et plus précisément en Italie, où il a élu domicile il y a de cela plusieurs années.
A partir de ce cataclysme humain, la vie de Eden se métamorphose et l’amène peu à peu dans les méandres de son existence. Élève jusqu’à lors brillant, il chute progressivement dans la fainéantise, la paresse et la “délinquance”. Il est très rapidement renvoyé de Oxford, où il n’obtiendra jamais son diplôme de fin de lycée et perdra par la même occasion toutes les relations qu'ils s'étaient fait au Royaume-Uni. Il sombre dans un très profond alcoolisme, qui lui ronge le foie et lui contracte une cirrhose. Une cirrhose suffisamment fulgurante pour l'amener à l'hôpital après qu'un caillot se soit logé dans son estomac et l'ait contraint à se faire hospitaliser d'urgence.
Pendant plusieurs heures, le pronostic vital de Eden est remis en jeu, un morceau de cette taille dans l'estomac est un véritable risque pour le corps humain. Après une lourde opération pour libérer son ventre et lui sauver la vie, Eden met plusieurs jours à se réveiller. Lorsque ses yeux se rouvrent, son oncle est à son chevet, il n'y a plus que lui de toute façon. Le jeune apprend alors les nouvelles liées à son opération: son foie ne guérira jamais, mais un traitement quotidien et conséquent lui permettra de vivre sereinement. De plus, une large incision lui traversera le corps du bas des pectoraux jusqu'au nombril et elle ne s'en ira pas non-plus.
À partir de là, de cette hospitalisation, Eden ne touchera plus une seule goutte d'alcool de sa vie. La sensation d'impuissance et la vision de la mort l'a traumatisé à tout jamais. L'odeur de l'alcool le rend nauséeux, son goût le fait vomir, sa vision lui fait détourner le regard. Et pourtant, il va rentrer, grâce à son oncle, dans le business de la nuit: les casinos.
Comme conté précédemment, la famille Dellepiane a investi des centaines de millions de dollars aux EUA, mais a aussi investi en Europe. Et le plus grand bien européen de la famille est le Casino de Monaco, renommé modestement le "Dellepiane Star". Un superbe casino, entièrement rénové et modernisé par le père d'Eden, envieux de s'imposer comme le leader monégasque des jeux.
Avec la mort de son frère, c'est Adam qui en devient le propriétaire et il recrute Eden. Les deux deviennent les directeurs et sous-directeurs du Dellepiane Star et font fleurir le business.
Malheureusement, la santé de Adam devient de plus en plus fragile au fil du temps et de l'âge et un cancer l'amène peu à peu à se retirer de son travail, au profit de Eden qui obtient de plus en plus de pouvoirs sur l'entreprise. Il cède finalement sa place à Eden lorsqu'il apprend que son cancer a atteint l'intégralité de son corps et s'est généralisé, le condamnant à une mort certaine.
Cela fait donc 1an et demi que le jeune Eden, devenu grand depuis le drame, gère le casino qui l'a vu mûrir en son sein. Il rend toujours visite à son oncle, véritable père adoptif, afin de lui faciliter la fin de ses jours.
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Pour finir, dans votre profil, vous devez maintenant générer votre fiche de personnage et la remplir. Affiliation est à laisser vide, pour avoir une Affiliation il faut acheter une accréditation pour une faction. Pensez à mettre votre Dossier qui sera posté dans peu de temps dans Identity Crisis dans votre profil.
Amusez-vous bien ! ~