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Dossier - Rea Ong

Crime.net
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Carte d'identité
Genre: Homme
Âge: 4500 ans
Origine: Babylone
Orientation sexuelle: Etrange
Nom de code: L'Admin
Spécialité / Métier: Admin
Compétences: Max
Accréditations: Toutes
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Rea Ong20 ansFémininFranco-coréenneC'est privé !Intermittente du spectacleSilverLyudiEsprit libreÊtre quelqu'un.Je commence ce journal, histoire de laisser un truc derrière moi, je sais pas trop quoi. Je mettrai sûrement quelques notes de musique dessus, histoire de pas les oublier, et au cas-où si quelqu'un tombe dessus si je crève la gueule ouverte, ça lui fera un truc nul à lire, et à gratter s'il est de la gratte.

Ca me ressemble pas vraiment de tenir un journal, et je dois avouer que c'est un peu gênant. Mais en même temps, je suis pas très loquace sur moi-même avec mes amis, je suis du genre à parler beaucoup pour ne rien dire, à meubler, à balancer des compliments avec un petit sourire charmeur, ah, ça, je plais beaucoup. J'aime bien ça, enfin, sauf quand les mecs (ou même des gonzesses d'ailleurs) deviennent lourds. Je crois jamais avoir aimé personne jusque là, ça me manque pas, même si j'aimerai bien découvrir ça un de ses quatre. Je préfère avoir beaucoup d'amis qu'un amant et des amis. L'amour et toutes ces conneries, ça pardonne pas. L'amitié, ça peut pardonner. Enfin, je crois. J'espère. Ca y est, ça me fout la trouille, ça aussi.

Écrire là-dedans, ça me permet aussi d'extérioriser, j'imagine. En même temps, je fait toujours la fière devant les autres, je suis du genre à mener le groupe, à dire quoi faire, et les gens viennent me voir, me demander conseil. Ça me plaît. Mais en vrai, ça me fout la trouille. Tout me fout la trouille. Je fait l'arrogante et tout, mais j'emmène pas large quand ça hausse le ton. Je hausse le ton à mon tour pour faire bonne figure, mais je me souviens avoir toujours eu du mal à retenir mes tremblements, j'en venais à calculer le temps que j'avais encore à être lucide avant qu'une crise d'angoisse m'emporte. Ça m'est arrivé plusieurs fois de me cacher dans un trou, à l'écart des regards, et d'attendre que ça se passe, recroquevillée dans un coin, ou de rentrer chez moi et de plus en sortir pendant plusieurs jours. Mais au final, je voulais juste être quelqu'un, alors j'y retournais parce que je savais bien que chez moi je pouvais n'être que personne. Et de toutes façons, c’est quand je joue que je suis libérée de la peur, avec ma bonne vieille Ibanez Blazer. Elle me rend plus forte.
Si je devais me décrire physiquement, je dirai que je ressemble pas à grand chose. Je ressemble vraiment pas à ma mère, et je m'en garderai bien. À une époque, j'avais les cheveux bruns tirant vers le noir, comme ma sœur, et puis je me les suis teint en blanc quand j'avais quinze ans en les coupant court. Je me suis dit que ça faisait cool, et ça me faisait une image de marque, et ça m'évitait de trop ressembler à qui que ce soit. J'ai un petit nez, des petites oreilles, et des lèvres fines. Mais surtout, j'ai les yeux ambre, clairs, comme papa, et ça, je peux pas y faire grand chose. Je pourrais mettre des lentilles, mais j'ai déjà essayé, et ça m'irrite les yeux, alors tant pis. D'autant que ça passe jamais inaperçu, mais maintenant ça fait partie de mon image de marque.

J'ai déjà eu des magazines européens entre les mains, une amie me disait qu'elle trouvait ça hallucinant que les modèles là-bas soient aussi affreusement maigrichonnes que les gens de chez nous. Je dois dire même si je suis plutôt fine, je bouffe comme deux quand je peux et en général ça part aux bons endroits. Je suis pas comme les mannequins d'Europe, c'est sûr, même si j'ai les traits fins comme elles, avec des grands yeux bridés en plus. Je fait un bonnet D, je déborde un peu sur le E, et ça me fait mal au dos des fois, mais c'est pas grand chose. J'ai jamais pris mes mensurations, tiens, mais je dois en avoir des plutôt bonnes parce que j'attire souvent des regards louches.

Du reste, j'aime bien me maquiller, surtout les yeux, et j'aime bien m'habiller, souvent en noir et bleu, ou noir et rouge, avec des fausses fourrures, des longs manteaux, des trucs classe, quoi. Et puis, je porte aussi un petit colifichet, un pendentif en argent avec une fleur de lys inversée au bout. Je l'aime bien, ça me rappelle un peu que je déteste mes géniteurs chaque jour un peu plus encore.

J'ai des cicatrices blanches sur mes longs doigts fins, ça m’est arrivé et ça va continuer de m’arriver. C’est quand je m’emporte trop en grattant les cordes, ça arrive que ça saigne, mais je m’en fais pas trop. C’est parce que ma guitare est solide et affûtée. J’ai eu de la chance de tomber sur elle, ou plutôt, elle, de tomber sur moi. J’étais en pleine crise d’angoisse, et c’est elle qui m’en a libéré. Les cicatrices qu’elle me fait, c’est des marques d’amour.
2014Première cicatriceJe me souviens que ma plus vieille cicatrice aux doigts, c'est quand je me suis entaillé l'annulaire sur du bois en tombant dans le jardin, les bras de ma mère me berçant pour me rassurer, les doigts de ma sœur tripotant les miens en quête d'échardes et de soins à prodiguer, puis... la main de papa sur mes cheveux. J'avais quoi ? Quatre ans, peut-être...  ou trois, je ne m'en rappelle plus, et je m'en fiche. C'est mon plus vieux souvenir, et je veux le garder tranquille, quelque chose de bien, de positif dans ma tête.

Je me rappelle que j'étais toujours dans les basques de ma sœur, et je sais pas si Arisha aimait bien ça, mais de cette façon, elle pouvait me surveiller, m'avoir sous ses yeux pour que je ne cause pas d'ennuis, pour que je ne me blesse pas, pour que je continue à ne rien faire. C'est pas que j'aimais pas ça.. enfin, à l'époque, je le voyais pas forcément, et j'étais trop attachée à elle et en même temps j'avais toujours peur de tout, mais l'idée-même que je puisse être collée à elle, aujourd'hui, ça ne me plait vraiment pas, et c'est peut-être pour ça que je suis comme ça.

D'autant que je me souvienne, y a jamais eu un mot plus haut que l'autre dans la famille. Ma mère était très calme, elle faisait du pansori, et chantait souvent seule. À ce qui parait, c'est comme ça qu'elle a connu papa. J'ai jamais su si c'était vrai. Papa était diplomate, pas beaucoup à la maison, et du peu qu'il était là, il parlait pas beaucoup. J'ai jamais su s'il m'aimait, ou s'il aimait Arisha. Je ne crois pas avoir aimé l'un ou l'autre, en ce qui me concerne. Et le jour où papa est parti, je n'ai pas beaucoup vu la différence.
2018FrustréeJe me souviens pas beaucoup non plus de l'invasion du pays, juste que c'était dur, et qu'Arisha m'a beaucoup protégé. Des fois j'ai comme des flashs d'explosions, de tirs d'arme à feu, d'hommes en uniforme, le visage inquiet d'Arisha, mais c'est tout. Je ne me souviens pas de mot, rien. Je crois que c'est à cette époque que notre mère a commencé à ne pas être bien, qu'elle a commencé à se laisser mourir, et à regarder la porte d'entrée avec une obsession qui me faisait peur, les yeux globuleux et la respiration haletante. Je sais qu'elle attendait papa, qu'elle voulait qu'il rentre, alors qu'on avait été dégagé de sa maison de fonction depuis longtemps et qu'on habitait dans un vieil appartement pourri qu'Arisha avait trouvé. Il risquait pas de nous retrouver, de toutes façons, même si cet enfoiré l'avait voulu. C'était ma sœur qui faisait tout, et lorsque notre mère reprenait conscience, elle voulait me frapper de frustration de pas voir papa revenir. Mais c'était Arisha qui prenait les coups. J'ai toujours détesté ça, je la déteste. Mais c'était comme ça, et j'étais trop petite pour y changer quoi que ce soit.2019Souvenirs de jeunesseJe me souviens que tout s'est un peu tassé, et par la force des choses, je suis allée à l'école, je me suis fait des amis, j'ai commencé à avoir une vie ordinaire, même si quand je rentrais à la maison, c'était toujours déprimant de voir Arisha se faire gueulé dessus par une moins que rien. Ma mère me prêtait plus beaucoup d'attention, et Arisha m'aidait quelques fois dans mes devoirs, elle préparait nos repas, faisait nos lessives, me brossait les cheveux... bon, d'accord. J'en garde quand même un bon souvenir, c'était pas désagréable. Et j'espère qu'elle ne tombera jamais sur ce journal. Arisha si tu vois ça un jour, je te déteste.

J'ai commencé à traîner dans les rues après l'école parce que je supportais plus de voir notre mère. J'ai tissé des liens, et avec des amis on a commencé à faire deux trois petits trucs pour se faire de l'argent. On a volé à des gens, et j'en suis très fière. Ce qu'ils ne savent pas protéger, ils n'ont pas à le garder. Quelques billets, quelques bijoux, ça ne leur fera pas de mal. Pas de quoi traumatiser quelqu'un. Sauf cette fois-là où on est tombés sur un gros morceau. On s'était infiltré dans sa vieille bicoque, mais il avait un chien. Un de mes amis nous a persuadé de continuer en disant que de toutes façons le chien était endormi, et au pire que ce n'était qu'un chien. Ce qu'on avait pas trop prévu, c'est que l'un de nous a fait tombé un truc sans faire exprès, le clébard s'est jeté sur nous, et celui qui nous avait entraîné dans ce merdier l'a poignardé d'un coup sec. Je me rappelle avoir hurlé alors que du sang me giclait dessus et que le chien s'effondrait comme une masse par terre. C'était horrible. Rien que de l'écrire, j'ai les poils des bras qui se hérissent, et je sens l'angoisse monter. Putain... je suis vraiment une mauviette. Peu importe. Ca a alerté tout le voisinage, et on s'est fait arrêtés par les gens du quartier, on a juste eu a dénoncer notre ami, et on est quasiment tous reparti le lendemain. Ils voulaient pas s'encombrer de quatre gosses à donner aux flics, pour le côté pratique et aussi peut-être pour leur conscience. C'est Arisha qui est venue me chercher, et qui m'a fait juré de ne plus recommencer ces conneries.
2024ExtravertiJe me souviens que je me suis tenu à carreau les deux années d'après, parce que mon pote qui s'est fait arrêté a disparu après avoir été livré aux flics. Du moins, jusqu'à ce que j'en ai marre lors de la troisième année de calme et que je recommence. Je revenais de plus en plus tard à la maison, j'allais traîner en ville, dans des bars clandestins, je m'amusais, et j'avais beaucoup d'amis. Je connaissais beaucoup de monde, et c'est comme ça que j'ai commencé la gratte, dans des vieux bouges puants où y avait trente mecs barbus qui s'emportait en écoutant les doigts d'une gamine de quinze ans gripper les cordes d'une guitare électrique usée jusqu'au sang. On me disait que j'avais du talent, que j'étais une prodige, et que je pouvais aller loin, alors je voulais continuer, même s'il m'arrivait parfois des conneries dans cet univers. Et comme Arisha voulait que j'arrête, j'ai continué. Je me suis dit que plus jamais elle me dirait quoi faire, plus jamais je serais dans son ombre, plus jamais elle devrait s'inquiéter pour moi... si je disparaissais. Alors je suis rentrée de moins en moins. Puis je ne suis plus rentrée.2027Tympans éclatésJe me souviens avoir vécu ma meilleure vie. J'étais qu'une ado, et les gens m'écoutaient, ils étaient pendus aux sons de ma guitare comme s'ils buvaient les paroles d'un messie. Ils bougeaient la tête et les bras comme si chacune de mes notes leur en donnait l'ordre. J'étais en transe à chaque concert : le son qui éclatait mes tympans, la sueur qui coulait sur ma peau, les lumières qui me brûlaient les yeux, ma voix qui déraillait à chaque refrain et le monde entier qui ne semblait se résoudre qu'à cela. Qu'à moi, mon groupe, et les gens qui venaient nous écouter. J'adorais ça, et j'adore toujours ça. Je sacrifierai ça pour rien au monde. C'est comme ça que je me sens vivre.2031DisparuesJe me souviens qu'un jour, une descente de police a flingué le bar où je me produisais. J'y étais pas, et heureusement, ça m'a toujours foutu les jetons, et ça a suffit pour tout ruiné. Tous les gars de mon groupe ont disparus après leur interpellation, je veux même pas savoir où ils ont finis. Tous les bars clandestins ont fermés après ça, et ma carrière en Corée unie s'est terminée comme ça, en un claquement de doigt. Je me suis cachée pendant plusieurs mois dans un trou, je suis plus sorti, j'avais trop peur et je me rongeais les doigts. Puis je me souviens être retournée à la maison, et quand j'ai ouvert la porte pour y entrer, je n'y ai vu que ma mère, assise en face de l'entrée, à me regarder fixement. Tout du moins, ce qu'il restait d'elle. C'était horriblement effrayant.

J'ai assisté à ses funérailles avec sa famille, que je connaissais pas vraiment, et c'est là que je me suis rendu compte que ma sœur avait disparue. J'ai demandé partout où elle était, mais personne ne pouvait rien me dire. J'ai mis toute la ville de Séoul sens dessus sens dessous sans la trouver, avant d’avoir une piste après une série de mails très louches venant d’une boulangère parisienne. Alors j'ai pris ma guitare, je me suis dit que je trouverai bien une ampli là où j'irai, et je suis partie. Ça a pas été facile, mais j'ai trouvé des groupes qui organisaient des départs clandestins en direction de l'Europe.

Peut-être que là-bas, je pourrais à nouveau... être quelqu'un.


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InventaireMarché NoirDelamain banaliséeDelamain de luxeDelamain blindéeDelamain spatialeDelamain nautiqueLieu de vieLieu de travailSkillbotAccréditationsOxfordRed MercyOuter HavenENVVidocqSkynetUmbrellaWeyland-YutaniRaptureCompétencesAssetsHauts FaitsTrophées d'event




Dernière édition par Crime.net le Sam 16 Déc - 13:28, édité 1 fois
Rea Ong
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Liste des RPsLégendeTimelinewwwDream OnN'Zambi N'GomaJe suis arrivée en France à ce moment-là. Je cherchais de la popularité, ma soeur, peut-être, et surtout une nouvelle vie. Je m'attendais pas à tomber sur cette pseudo-boulangère, c'est sûr. Quel cas, celle-là...
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